REDÉFINIR LE BÉGAIEMENT - The McGuire Programme

431 Mon développement comme personne qui bégaie.
Comme John Harrison l’écrivit : « Permettez à vos intentions (objectifs) de vous guider, pas
vos attentes ; vous éviterez ainsi de courir vers la désillusion ; ne perdez jamais de vue vos
objectifs et sachez nourrir votre motivation. Je commence tout juste à appliquer cela et je
constate être de plus en plus en paix avec moi-même et mon entourage. J’ai finalement accepté
cette vérité : que le bégaiement fait partie de moi. C’est ce qui fait de moi Christine, et ce sera,
ultimement, un style de vie dont je devrai m’accommoder.
J’AI DES CHOIX
Bien que le bégaiement soit présentement mon style de vie, je ne le laisse pas me contrôler,
pas plus que je me laisse retomber dans mon ancien état d’esprit de bègue. J’ai maintenant le
choix entre nier le fait que je bégaie et, ainsi, anéantir tout espoir d’amélioration pour le reste de
ma vie, ou d’apprendre à composer avec, à le contrôler et à vivre avec. J'ai, bien sûr, opté pour la
seconde alternative sachant que je pouvais espérer. J'ai accepté ce bégaiement, même si, parfois,
je ne l’aime vraiment pas, et je suis résolue à vivre ma vie, malgré un léger problème de
bégaiement.
L’apport le plus récent de ma thérapie est une nouvelle conception que je me fais de ma
personne et de mon bégaiement. Au début de mon programme thérapeutique, en septembre
(2006), mon objectif était de devenir éventuellement fluide. Mais maintenant, en décembre, mon
objectif est plutôt d’être satisfaite de moi-même en parlant.
Un tel objectif m’apparaît bien plus réaliste et bien plus sain, ce qu’approuve entièrement
mon orthophoniste. Choisir d’être satisfaite de mon élocution est plus réaliste car, après tout,
personne n’est vraiment fluide à 100%. Travailler en espérant être tout le temps fluide est trop
beau pour être vrai et virtuellement impossible. Mon conseil à vous tous, personnes qui bégayez :
prenez le temps de bien vous demander ce qu’est votre objectif personnel ultime (pour votre
élocution).
Rappelez-vous que vous êtes la personne qui compte le plus. Vous aurez à vivre avec vousmême
le reste de votre vie. C’est vous, et seulement vous qui déterminerez ce que sera votre vie,
et l’impression que vous aurez de vous-même, au jour le jour.