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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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vérité <strong>et</strong> de l’erreur, rien n’empêche plus <strong>Satan</strong> de dominer à sa guise sur <strong>le</strong>s esprits.<br />

L’un de ces prophètes prétendait recevoir ses instructions de l’ange Gabriel. Un étudiant qui se joignit à<br />

lui abandonna ses études en déclarant que Dieu lui-même l’avait investi de sagesse pour expliquer <strong>le</strong>s<br />

Ecritures. D’autres, enclins au fanatisme, s’associèrent à eux. Ces enthousiastes provoquèrent une vive<br />

sensation. <strong>La</strong> prédication de Luther avait fait éprouver partout <strong>le</strong> besoin d’une réforme <strong>et</strong>, maintenant,<br />

ces âmes réel<strong>le</strong>ment honnêtes étaient séduites par <strong>le</strong>s prétentions des nouveaux prophètes.<br />

Les chefs du mouvement se rendirent à Wittenberg pour y présenter <strong>le</strong>ur doctrine à Mélanchthon <strong>et</strong> à ses<br />

collègues. " Nous sommes envoyés de Dieu pour enseigner <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>, dirent-ils. Nous avons avec <strong>le</strong><br />

Seigneur des conversations familières ; nous connaissons <strong>le</strong>s choses à venir ; en un mot, nous sommes<br />

apôtres <strong>et</strong> prophètes <strong>et</strong> nous en appelons au docteur Luther. "<br />

Les réformateurs furent étonnés <strong>et</strong> perp<strong>le</strong>xes. Il y avait là un élément qu’ils n’avaient jamais rencontré,<br />

<strong>et</strong> ils ne savaient quel<strong>le</strong> ligne de conduite adopter. " Il y a, disait Mélanchthon, des esprits<br />

extraordinaires dans ces hommes : mais quels esprits ? … D’un côté, prenons garde d’éteindre l’Esprit<br />

de Dieu <strong>et</strong>, de l’autre, d’être séduits par l’esprit du diab<strong>le</strong>. "<br />

Les fruits du nouvel enseignement devinrent bientôt manifestes. Les gens en étaient arrivés à négliger<br />

<strong>le</strong>s Ecritures, <strong>et</strong> même à <strong>le</strong>s rej<strong>et</strong>er entièrement. <strong>La</strong> confusion envahit <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s. Méprisant toute<br />

discipline, <strong>le</strong>s étudiants abandonnaient <strong>le</strong>urs études <strong>et</strong> quittaient l’Université. Des gens qui se croyaient<br />

appelés à ranimer <strong>et</strong> à diriger l’œuvre de la Réforme ne réussissaient qu’à la conduire à deux doigts de sa<br />

perte. Reprenant confiance, <strong>le</strong>s romanistes s’écriaient avec joie: " Encore un dernier effort, <strong>et</strong> la cause<br />

sera gagnée. "<br />

Apprenant ce qui se passait, Luther, alarmé, écrivit de sa r<strong>et</strong>raite de la Wartbourg : " J’ai toujours pensé<br />

que <strong>Satan</strong> nous enverrait c<strong>et</strong>te plaie. " Discernant la véritab<strong>le</strong> nature de ces soi-disant prophètes, il vit <strong>le</strong><br />

danger qui menaçait la cause de la vérité. L’opposition du pape <strong>et</strong> de l’empereur ne lui avait pas<br />

occasionné autant de soucis. Des rangs mêmes de la Réforme sortaient ses pires ennemis. Des vérités qui<br />

avaient apporté la joie <strong>et</strong> la consolation suscitaient maintenant des disputes <strong>et</strong> j<strong>et</strong>aient <strong>le</strong> désordre dans<br />

l’Eglise.<br />

Dans son œuvre de réforme, Luther avait été poussé par l’Esprit de Dieu plus loin qu’il ne l’avait prévu.<br />

Il n’avait pas prémédité de prendre l’attitude a laquel<strong>le</strong> il était arrivé, ni d’introduire des réformes aussi<br />

radica<strong>le</strong>s. Il n’avait été qu’un instrument dans la main du Tout-Puissant, <strong>et</strong> pourtant il avait souvent<br />

tremblé pour <strong>le</strong>s résultats de son œuvre. " Si je savais, avait-il dit, que ma doctrine nuisît à un homme, à<br />

un seul homme, simp<strong>le</strong> <strong>et</strong> obscur (ce qui ne peut être, car el<strong>le</strong> est l’Evangi<strong>le</strong> même), plutôt dix fois<br />

mourir que de ne pas me rétracter. "<br />

Et maintenant, Wittenberg même, la citadel<strong>le</strong> de la Réforme, tombait rapidement au pouvoir du<br />

fanatisme <strong>et</strong> de l’anarchie ! C<strong>et</strong>te triste situation n’était pas la conséquence des enseignements de Luther,<br />

mais ses ennemis, dans toute l’Al<strong>le</strong>magne, l’en rendaient responsab<strong>le</strong> ! Dans son amertume, il se

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