La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing
La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing
La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L’heure de la grâce <strong>et</strong> du pardon s’envolait rapidement ; la coupe de la colère de Dieu, si longtemps<br />
différée, était presque p<strong>le</strong>ine. Les sombres nuages que des sièc<strong>le</strong>s d’apostasie <strong>et</strong> de révolte avaient<br />
accumulés, alors gros de menaces, allaient éclater sur la nation coupab<strong>le</strong>. Israël rej<strong>et</strong>ait celui qui seul<br />
pouvait <strong>le</strong> sauver de la ruine imminente <strong>et</strong> se préparait à <strong>le</strong> crucifier. Quand <strong>le</strong> Sauveur sera suspendu au<br />
bois, <strong>le</strong>s jours de ce peup<strong>le</strong> favorisé de Dieu seront révolus. <strong>La</strong> perte d’une âme est une calamité qui<br />
éclipse tous <strong>le</strong>s gains <strong>et</strong> <strong>le</strong>s trésors du monde. En contemplant Jérusa<strong>le</strong>m, <strong>le</strong> Sauveur voit la perte d’une<br />
vil<strong>le</strong>, d’une nation tout entière ; <strong>et</strong> quel<strong>le</strong> vil<strong>le</strong>, quel<strong>le</strong> nation ! Cel<strong>le</strong> qui a été l’élue de Dieu, son trésor<br />
particulier !<br />
Les prophètes s’étaient lamentés sur l’apostasie d’Israël <strong>et</strong> sur <strong>le</strong>s terrib<strong>le</strong>s calamités que ses péchés lui<br />
préparaient. Jérémie avait souhaité que ses yeux fussent changés en " une source de larmes pour p<strong>le</strong>urer<br />
nuit <strong>et</strong> jour <strong>le</strong>s morts de la fil<strong>le</strong> de son peup<strong>le</strong> " , ainsi que <strong>le</strong> " troupeau de l’Eternel " , emmené en<br />
captivité. (Jérémie 9 : 1 ; 13 : 1.) Aussi quel devait être <strong>le</strong> chagrin de celui dont <strong>le</strong> regard prophétique —<br />
embrassant non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s années, mais <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s — contemplait l’épée de l’ange destructeur<br />
dégainée contre une vil<strong>le</strong> qui avait été si longtemps la demeure de Jéhovah !<br />
Du haut de la colline des Oliviers, du lieu même que devaient occuper plus tard <strong>le</strong>s armées de Titus,<br />
Jésus, <strong>le</strong>s yeux voilés de larmes, regarde, à travers la vallée, <strong>le</strong>s portiques sacrés du temp<strong>le</strong>. Une vision<br />
terrifiante s’offre à ses yeux : il voit une armée étrangére entourant la murail<strong>le</strong> de Jérusa<strong>le</strong>m ; il perçoit<br />
<strong>le</strong> bruit sourd des légions en marche ; il entend monter, de la vil<strong>le</strong> assiégée, <strong>le</strong>s lamentations des femmes<br />
<strong>et</strong> des enfants demandant du pain ; il assiste à l’incendie de la sainte demeure, de ses palais <strong>et</strong> de ses<br />
tours, bientôt transformés en monceaux de ruines fumantes. Franchissant <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s, son regard voit <strong>le</strong><br />
peup<strong>le</strong> de l’alliance dispersé en tous pays comme des épaves sur un rivage désolé. Mais dans <strong>le</strong>s<br />
châtiments prêts à fondre sur Jérusa<strong>le</strong>m, il n’aperçoit que <strong>le</strong>s premières gouttes de la coupe amère<br />
qu’el<strong>le</strong> devra, au jugement final, vider jusqu’à la lie. Aussi la compassion divine éclate-t-el<strong>le</strong> en c<strong>et</strong>te<br />
esclamation douloureuse :<br />
" Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais <strong>le</strong>s choses qui appartiennent à ta paix !<br />
Mais maintenant el<strong>le</strong>s sont cachées à tes yeus. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront<br />
de tranchées, t’enfermeront, <strong>et</strong> te serreront de toutes parts ; ils te détruiront, toi <strong>et</strong> tes enfants au milieu<br />
de toi, <strong>et</strong> ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu <strong>le</strong> temps où tu as été<br />
visitée… Jérusa<strong>le</strong>m, Jérusa<strong>le</strong>m qui tues <strong>le</strong>s prophètes <strong>et</strong> qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien<br />
de fois ai-je voulu rassemb<strong>le</strong>r tes enfants, comme une pou<strong>le</strong> rassemb<strong>le</strong> ses poussins sous ses ai<strong>le</strong>s, <strong>et</strong><br />
vous ne l’avez pas voulu ! " (Luc 19 : 41-44 ; Matthieu 23 : 37.) O nation favorisée entre toutes, que<br />
n’as-tu connu <strong>le</strong> temps où tu as été visitée ! J’ai r<strong>et</strong>enu <strong>le</strong> bras de l’ange de la justice ; je t’ai appelée à la<br />
repentance, mais en vain. Ce ne sont pas seu<strong>le</strong>ment des serviteurs, des envoyés, des prophètes que tu as<br />
repoussés, rej<strong>et</strong>és, c’est <strong>le</strong> Saint d’Israël, ton Rédempteur. Si tu péris, toi seu<strong>le</strong> en seras responsab<strong>le</strong>. " Et<br />
vous ne vou<strong>le</strong>z pas venir à moi pour avoir la vie ! " (Jean 5 : 40.)<br />
C’étaient aussi <strong>le</strong>s malheurs de toute la famil<strong>le</strong> d’Adam qui arrachaient au Sauveur ce cri amer. En<br />
Jérusa<strong>le</strong>m, Jésus voyait <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> d’un monde endurci, incrédu<strong>le</strong>, rebel<strong>le</strong>, se précipitant au-devant des<br />
jugements de Dieu. Il lisait l’histoire du péché <strong>et</strong> de la souffrance humaine, écrite dans <strong>le</strong>s larmes <strong>et</strong> <strong>le</strong><br />
sang. Emu d’une compassion infinie pour <strong>le</strong>s affligés <strong>et</strong> <strong>le</strong>s malheureux, il aurait voulu <strong>le</strong>s en préserver