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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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Il parla sur ces paro<strong>le</strong>s du <strong>Christ</strong> : " <strong>La</strong> paix soit avec vous. " " Tous <strong>le</strong>s philosophes, dit-il, <strong>le</strong>s docteurs,<br />

<strong>le</strong>s écrivains se sont appliqués à enseigner comment l’homme peut obtenir la vie éternel<strong>le</strong>, <strong>et</strong> ils n’y sont<br />

point parvenus. Je veux maintenant vous <strong>le</strong> dire. … Dieu a ressuscité un homme, <strong>le</strong> Seigneur Jésus-<br />

<strong>Christ</strong>, pour qu’il écrase la mort, détruise <strong>le</strong> péché, <strong>et</strong> ferme <strong>le</strong>s portes de l’enfer. Voilà l’œuvre du salut.<br />

… Jésus-<strong>Christ</strong> a vaincu ! Voilà la grande nouvel<strong>le</strong> ! <strong>et</strong> nous sommes sauvés par son œuvre, <strong>et</strong> non par<br />

<strong>le</strong>s nôtres. … Notre Seigneur a dit : <strong>La</strong> paix soit avec vous ; regardez mes mains, c’est-à-dire : Regarde,<br />

ô homme ! c’est moi, c’est moi seul qui ai ôté ton péché, <strong>et</strong> qui t’ai rach<strong>et</strong>é ; <strong>et</strong> maintenant, dit <strong>le</strong><br />

Seigneur, tu as la paix ! "<br />

Il poursuivit en montrant que la foi se manifeste par la saint<strong>et</strong>é de la vie. " Puisque Dieu nous a sauvés,<br />

ordonnons tel<strong>le</strong>ment nos œuvres qu’il y m<strong>et</strong>te son bon plaisir. Es-tu riche ? Que ton bien soit uti<strong>le</strong> aux<br />

pauvres ! Es-tu pauvre ? Que ton service soit uti<strong>le</strong> aux riches ! Si ton travail n’est uti<strong>le</strong> qu’à toi-même, <strong>le</strong><br />

service que tu prétends rendre à Dieu n’est qu’un mensonge. "<br />

L’auditoire était suspendu à ses lèvres. Le pain de vie était rompu à des âmes qui mouraient d’inanition.<br />

Le Sauveur était é<strong>le</strong>vé à <strong>le</strong>urs yeux au-dessus des papes, des légats, des empereurs <strong>et</strong> des rois. Luther ne<br />

fit aucune allusion à la situation péril<strong>le</strong>use dans laquel<strong>le</strong> il se trouvait. Il ne fit rien pour attirer sur sa<br />

personne l’attention ou la sympathie. Se perdant de vue dans la contemplation du <strong>Christ</strong>, il se cachait<br />

derrière l’Homme du Calvaire, en qui il voyait son Rédempteur.<br />

Continuant sa route, <strong>le</strong> réformateur était partout l’obj<strong>et</strong> du plus vif intérêt. Une fou<strong>le</strong> avide se pressait<br />

autour de lui. Des voix amies l’avertissaient des desseins des romanistes : " On vous brû<strong>le</strong>ra, lui disaiton,<br />

on réduira votre corps en cendres, comme on l’a fait de celui de Jean Hus. " Sa réponse était : "<br />

Quand ils feraient un feu qui s’étendrait de Worms à Wittenberg <strong>et</strong> qui s’élèverait jusqu’au ciel, au nom<br />

du Seigneur je <strong>le</strong> traverserais. Je paraîtrais devant eux, j’entrerais dans la gueu<strong>le</strong> de ce Béhémoth, je<br />

briserais ses dents, <strong>et</strong> je confesserais <strong>le</strong> Seigneur Jésus-<strong>Christ</strong>."<br />

En apprenant qu’il approchait de Worms, <strong>le</strong>s gens furent en effervescence. Ses amis tremblaient pour sa<br />

sécurité ; ses ennemis craignaient pour <strong>le</strong>ur cause. On s’efforça de <strong>le</strong> dissuader d’entrer dans la vil<strong>le</strong>. A<br />

l’instigation des prêtres, il fut invité à se r<strong>et</strong>irer dans <strong>le</strong> château d’un chevalier sympathique à sa cause,<br />

où, lui assurait-on, toutes <strong>le</strong>s difficultés pourraient être résolues amica<strong>le</strong>ment. Des amis tentèrent<br />

d’exciter ses craintes en lui représentant <strong>le</strong>s dangers auxquels il était exposé. Tout fut inuti<strong>le</strong>.<br />

Inébranlab<strong>le</strong>, Luther répondit : " Quand même il y aurait autant de diab<strong>le</strong>s à Worms qu’il y a de tui<strong>le</strong>s<br />

sur <strong>le</strong>s toits, j’y entrerais. "<br />

A son entrée dans la vil<strong>le</strong>, l’animation fut intense : une grande fou<strong>le</strong> lui souhaita la bienvenue.<br />

L’empereur lui-même n’avait pas vu une aussi grande fou<strong>le</strong> venir <strong>le</strong> saluer. Du milieu de la fou<strong>le</strong>, une<br />

voix perçante <strong>et</strong> plaintive fit entendre <strong>le</strong> chant des morts pour avertir Luther du sort qui <strong>le</strong> menaçait. "<br />

Dieu sera ma défense " , dit-il en descendant de voiture.<br />

Les romanistes n’avaient pas cru que Luther oserait venir à Worms ; aussi son arrivée <strong>le</strong>s plongea-t-el<strong>le</strong><br />

dans la consternation. L’empereur convoqua aussitôt ses conseil<strong>le</strong>rs afin de savoir quel parti prendre.

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