La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing
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ne méconnaissaient pas, dans <strong>le</strong> développement des facultés intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>s, l’importance de <strong>le</strong>urs<br />
relations avec <strong>le</strong> monde extérieur, de la connaissance des hommes <strong>et</strong> de la vie active. Quelques jeunes<br />
gens, envoyés de <strong>le</strong>urs éco<strong>le</strong>s isolées dans des universités de France <strong>et</strong> d’Italie, trouvaient dans cel<strong>le</strong>s-ci<br />
un champ d’étude <strong>et</strong> de réf<strong>le</strong>xion plus étendu qu’au sein de <strong>le</strong>urs Alpes. Ils y entraient en contact avec <strong>le</strong><br />
vice <strong>et</strong> s’y trouvaient exposés à des tentations ; <strong>le</strong>s agents de l’Adversaire <strong>le</strong>ur tendaient des pièges <strong>et</strong><br />
<strong>le</strong>ur suggéraient de subti<strong>le</strong>s hérésies. Mais <strong>le</strong>ur éducation antérieure <strong>le</strong>s avait préparés à sortir<br />
victorieusement de l’épreuve.<br />
Leurs vêtements étaient confectionnés de façon à rece<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur trésor <strong>le</strong> plus cher : <strong>le</strong>s précieux manuscrits<br />
de l’Ecriture, fruit de mois <strong>et</strong> d’années de labeur. Ils <strong>le</strong>s portaient toujours sur eux <strong>et</strong>, chaque fois qu’ils<br />
pouvaient <strong>le</strong> faire sans éveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s soupçons, ils en plaçaient quelques fragments chez ceux dont <strong>le</strong> cœur<br />
<strong>le</strong>ur paraissait s’ouvrir à la vérité divine. Dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s où ils se rendaient, ils ne pouvaient avoir de<br />
confidents. Dès <strong>le</strong>ur plus tendre enfance, <strong>le</strong>s jeunes Vaudois étaient instruits à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, <strong>et</strong> ils avaient<br />
conscience de <strong>le</strong>ur mission, dont ils s’acquittaient fidè<strong>le</strong>ment. Aussi, en conséquence, assistait-on, dans<br />
ces universités, à des conversions à la vraie foi. Il arrivait même que <strong>le</strong>s principes de la vérité se<br />
répandaient dans l’éco<strong>le</strong> entière, sans que <strong>le</strong>s enquêtes <strong>le</strong>s plus minutieuses fussent capab<strong>le</strong>s de révé<strong>le</strong>r<br />
<strong>le</strong>s fauteurs de l’ " hérésie ".<br />
L’esprit de Jésus-<strong>Christ</strong> est un esprit missionnaire. Le premier désir d’un cœur régénéré est d’amener<br />
d’autres âmes au Sauveur. Tel<strong>le</strong> était l’aspiration de ces chrétiens. Ils savaient que Dieu ne <strong>le</strong>ur<br />
demandait pas seu<strong>le</strong>ment de garder intact dans <strong>le</strong>urs églises <strong>le</strong> dépôt de la vérité. Ils portaient la<br />
responsabilité so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong> d’éclairer ceux qui croupissaient dans <strong>le</strong>s ténèbres. Aussi s’efforçaient-ils, par<br />
la puissance de la Paro<strong>le</strong> de Dieu, de briser <strong>le</strong>s chaînes que Rome avait forgées. Les pasteurs vaudois<br />
étaient appelés à être missionnaires : tout jeune homme qui aspirait aux fonctions pastora<strong>le</strong>s devait faire<br />
ses premières armes en qualité d’évangéliste. Avant de se voir confier la direction d’une église, il devait<br />
travail<strong>le</strong>r trois ans dans quelque champ missionnaire. C<strong>et</strong>te préparation, qui exigeait un esprit de<br />
renoncement <strong>et</strong> de sacrifice, était une bonne initiation à la vie pastora<strong>le</strong>, vie hérissée d’épreuves à c<strong>et</strong>te<br />
époque. Les jeunes gens consacrés en vue de ce ministère avaient pour perspectives, non la fortune ou la<br />
gloire, mais une vie de fatigues <strong>et</strong> de dangers, avec l’éventualité du martyre. Comme <strong>le</strong>s discip<strong>le</strong>s<br />
envoyés par Jésus, ces missionnaires partaient deux à deux. Le jeune débutant était généra<strong>le</strong>ment<br />
accompagné d’un homme d’âge mûr <strong>et</strong> d’expérience chargé de son éducation. Ces collaborateurs<br />
n’étaient pas toujours ensemb<strong>le</strong>, mais ils se rencontraient souvent pour se consulter, pour prier <strong>et</strong><br />
s’affermir mutuel<strong>le</strong>ment dans la foi.<br />
Dévoi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur mission eût été courir au-devant de la défaite. Aussi ces évangélistes, cachant avec soin<br />
<strong>le</strong>ur obj<strong>et</strong>, s’acquittaient de <strong>le</strong>ur mandat sous <strong>le</strong> manteau protecteur d’un métier ou d’une profession.<br />
Généra<strong>le</strong>ment, ils se présentaient comme marchands ambulants ou colporteurs. " Ils vendaient de la soie,<br />
des bijoux <strong>et</strong> d’autres artic<strong>le</strong>s que l’on ne pouvait alors se procurer que dans des centres éloignés. En<br />
<strong>le</strong>ur qualité de marchands, ils recevaient un accueil empressé là où ils auraient été repoussés comme<br />
missionnaires. " (Wylie, History of the Waldenses, liv. I, ch. VII.) Ils demandaient sans cesse à Dieu la<br />
sagesse nécessaire pour faire connaître un trésor plus précieux que l’or <strong>et</strong> <strong>le</strong>s per<strong>le</strong>s : <strong>le</strong> Livre de Dieu,<br />
dont ils portaient secrètement sur eux des exemplaires comp<strong>le</strong>ts ou partiels. Lorsqu’ils en avaient<br />
l’occasion, ils attiraient sur ces manuscrits l’attention de <strong>le</strong>urs clients. Souvent, ils faisaient naître ainsi