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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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dénonça bientôt tout ordre dans <strong>le</strong> culte public <strong>et</strong> déclara que rendre obéissance aux princes, c’était<br />

vouloir servir Dieu <strong>et</strong> Bélial.<br />

Le peup<strong>le</strong>, qui commençait à rej<strong>et</strong>er <strong>le</strong> joug du pape, devenait éga<strong>le</strong>ment impatient sous <strong>le</strong> joug de<br />

l’autorité civi<strong>le</strong>. Les enseignements révolutionnaires de Munzer, qui <strong>le</strong>s présentait comme venant de<br />

Dieu, l’amenèrent à renoncer à toute espèce de frein <strong>et</strong> à donner libre cours à ses penchants <strong>et</strong> à ses<br />

passions. Il en résulta des scènes grotesques, des séditions <strong>et</strong> des vio<strong>le</strong>nces, au point que certaines<br />

contrées de l’Al<strong>le</strong>magne furent inondées de sang.<br />

Luther revécut alors <strong>le</strong>s heures d’agonie passées autrefois à Erfurt. Les princes du parti romain<br />

déclaraient — <strong>et</strong> beaucoup de gens étaient disposés à ajouter foi à <strong>le</strong>ur affirmation — que c<strong>et</strong>te<br />

révolution était <strong>le</strong> fruit légitime de ses doctrines. Bien que c<strong>et</strong>te accusation n’eût pas une ombre de<br />

vraisemblance, el<strong>le</strong> ne laissa pas de causer au réformateur une peine infinie. Que l’œuvre de la vérité fût<br />

calomniée au point d’être mise sur un pied d’égalité avec <strong>le</strong> plus vil fanatisme, c’était presque plus qu’il<br />

ne pouvait endurer. D’autre part, haï des chefs de l’hérésie dont il avait combattu <strong>le</strong>s doctrines <strong>et</strong> avait<br />

nié <strong>le</strong>s prétentions à l’inspiration, <strong>le</strong>s déclarant rebel<strong>le</strong>s à l’autorité civi<strong>le</strong> <strong>et</strong> séditieux, il était traité par<br />

eux de vil imposteur. Le réformateur semblait s’être aliéné tant <strong>le</strong>s princes que <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>.<br />

Dans <strong>le</strong>ur joie, <strong>le</strong>s romanistes attendaient la chute prochaine de la Réforme <strong>et</strong> accusaient Luther des<br />

erreurs mêmes qu’il avait combattues avec <strong>le</strong> plus d’énergie. De son côté, <strong>le</strong> parti des fanatiques,<br />

prétendant avoir été injustement traité, s’attirait <strong>le</strong>s sympathies d’un grand nombre de gens, <strong>et</strong>, comme<br />

c’est souvent <strong>le</strong> cas de ceux qui souffrent pour une mauvaise cause, il faisait figure de martyr. C<strong>et</strong>te<br />

œuvre de <strong>Satan</strong> était animée d’un esprit de révolte analogue à celui qui s’était manifesté dans <strong>le</strong> ciel à<br />

l’origine.<br />

<strong>Satan</strong> cherche constamment à inciter <strong>le</strong>s hommes à appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> mal bien <strong>et</strong> <strong>le</strong> bien mal. Et cela lui réussit à<br />

merveil<strong>le</strong>. Que de serviteurs de Dieu s’exposent au blâme <strong>et</strong> à l’opprobre pour avoir défendu<br />

courageusement la vérité ! On voit des suppôts de <strong>Satan</strong> loués, flattés, considérés comme martyrs, tandis<br />

que des chrétiens respectab<strong>le</strong>s <strong>et</strong> fidè<strong>le</strong>s sont laissés à l’écart sous <strong>le</strong> coup de la suspicion <strong>et</strong> de<br />

l’opprobre. <strong>La</strong> fausse saint<strong>et</strong>é, la sanctification apocryphe, continue c<strong>et</strong>te œuvre de mystification. Sous<br />

différentes formes, el<strong>le</strong> manifeste aujourd’hui <strong>le</strong> même esprit qu’aux jours de Luther. El<strong>le</strong> détourne<br />

l’attention des saintes Ecritures <strong>et</strong> pousse à prendre pour règ<strong>le</strong> la conscience, <strong>le</strong> sentiment <strong>et</strong> <strong>le</strong>s<br />

impressions plutôt que la loi de Dieu. C’est un des moyens <strong>le</strong>s plus subtils de <strong>Satan</strong> pour j<strong>et</strong>er l’opprobre<br />

sur la pur<strong>et</strong>é <strong>et</strong> la vérité.<br />

Intrépide, Luther défendait l’Evangi<strong>le</strong> contre toutes <strong>le</strong>s attaques, quel<strong>le</strong> qu’en fût la provenance. Dans<br />

tous ces conflits, la Paro<strong>le</strong> de Dieu s’avérait une arme puissante. Avec el<strong>le</strong>, il combattait aussi bien <strong>le</strong>s<br />

usurpations du pape que la philosophie scolastique, <strong>et</strong>, grâce à el<strong>le</strong> encore, il s’opposait, ferme comme<br />

un rocher, au fanatisme qui tentait de se joindre à la Réforme.<br />

Ces éléments adverses visaient, chacun à sa façon, à m<strong>et</strong>tre de côté <strong>le</strong>s saintes Ecritures au profit de la<br />

sagesse humaine exaltée comme la source de toute vérité religieuse <strong>et</strong> de toute connaissance. Le

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