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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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de la Réforme passés, Rome rassemblait de nouvel<strong>le</strong>s forces dans l’espoir de l’écraser. C’est alors que se<br />

fonda l’ordre des Jésuites, <strong>le</strong> défenseur de la papauté <strong>le</strong> moins scrupu<strong>le</strong>ux, <strong>le</strong> plus puissant <strong>et</strong> <strong>le</strong> plus<br />

cruel. Affranchis de toute obligation <strong>et</strong> de tout intérêt humains, morts aux droits de l’affection naturel<strong>le</strong>,<br />

sourds à la voix de <strong>le</strong>ur raison <strong>et</strong> de <strong>le</strong>ur conscience, <strong>le</strong>s Jésuites ne connaissaient d’autre liens <strong>et</strong><br />

d’autres règ<strong>le</strong>s que ceux de <strong>le</strong>ur ordre, ni d’autre devoir que celui d’en accroître la puissance. L’Evangi<strong>le</strong><br />

de Jésus-<strong>Christ</strong> donnait à ceux qui l’acceptaient la force d’affronter <strong>le</strong> danger, de supporter sans<br />

découragement la souffrance, <strong>le</strong> froid, la faim, la fatigue <strong>et</strong> la pauvr<strong>et</strong>é. Il <strong>le</strong>s rendait capab<strong>le</strong>s de prêcher<br />

la vérité sans craindre ni la roue, ni la prison, ni <strong>le</strong> bûcher. Pour <strong>le</strong>s combattre, <strong>le</strong> jésuitisme inspira à ses<br />

discip<strong>le</strong>s un fanatisme qui <strong>le</strong>ur perm<strong>et</strong>tait d’affronter <strong>le</strong>s mêmes dangers <strong>et</strong> d’opposer à la vérité toutes<br />

<strong>le</strong>s armes de l’erreur. Pour arriver à <strong>le</strong>urs fins, il n’y avait pour eux ni crime trop hideux, ni duplicité trop<br />

basse, ni stratagème trop audacieux. Ayant fait vœu de pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> d’humilité perpétuel<strong>le</strong>s, ils ne<br />

recherchaient la fortune <strong>et</strong> <strong>le</strong> pouvoir que pour <strong>le</strong>s faire servir à la suppression du protestantisme <strong>et</strong> au<br />

rétablissement de la suprématie papa<strong>le</strong>. " (Voir Appendice (a20).)<br />

En fonction de <strong>le</strong>ur ordre, ils revêtaient une apparence de saint<strong>et</strong>é, visitaient <strong>le</strong>s prisons <strong>et</strong> <strong>le</strong>s hôpitaux,<br />

secouraient <strong>le</strong>s malades <strong>et</strong> <strong>le</strong>s pauvres, professaient avoir renoncé au monde <strong>et</strong> se réclamaient du nom de<br />

ce Jésus qui allait de lieu en lieu en faisant du bien. Mais c<strong>et</strong> extérieur irréprochab<strong>le</strong> cachait souvent <strong>le</strong>s<br />

desseins <strong>le</strong>s plus noirs <strong>et</strong> <strong>le</strong>s plus odieux. L’un des principes fondamentaux de c<strong>et</strong> ordre était que " la fin<br />

justifie <strong>le</strong>s moyens " . En vertu de ce principe, <strong>le</strong> mensonge, <strong>le</strong> vol, <strong>le</strong> parjure, <strong>le</strong> meurtre étaient non<br />

seu<strong>le</strong>ment pardonnab<strong>le</strong>s, mais méritoires quand ils servaient <strong>le</strong>s intérêts de l’Eglise. Sous des<br />

déguisements divers, <strong>le</strong>s Jésuites s’insinuaient dans <strong>le</strong>s bureaux de l’Etat, devenaient conseil<strong>le</strong>rs des rois<br />

<strong>et</strong> dirigeaient la politique des nations. Ils se faisaient serviteurs pour espionner <strong>le</strong>urs maîtres. Ils<br />

fondaient des collèges pour <strong>le</strong>s fils des princes <strong>et</strong> des nob<strong>le</strong>s <strong>et</strong>, pour <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>, des éco<strong>le</strong>s, où ils<br />

attiraient <strong>le</strong>s enfants de parents protestants, qu’ils accoutumaient à observer <strong>le</strong>s rites de l’Eglise. Toute la<br />

pompe des cérémonies romaines était mise à réquisition pour éblouir <strong>et</strong> captiver <strong>le</strong>s imaginations, <strong>et</strong> il<br />

arrivait ainsi que des fils trahissaient la foi pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>urs pères avaient souffert. L’ordre des Jésuites<br />

se répandit rapidement dans toutes <strong>le</strong>s parties de l’Europe, <strong>et</strong> partout on assistait à une recrudescence du<br />

papisme.<br />

Pour ajouter à la puissance des Jésuites, une bul<strong>le</strong> papa<strong>le</strong> rétablit l’Inquisition. (Voir Appendice (a21).)<br />

Malgré l’horreur qu’il inspirait, même dans <strong>le</strong>s pays catholiques, ce terrib<strong>le</strong> tribunal fonctionna de<br />

nouveau sous la direction des émissaires de Rome, <strong>et</strong> des atrocités trop odieuses pour être décrites furent<br />

répétées dans ses cachots. Dans plusieurs pays, des milliers <strong>et</strong> des milliers d’hommes — la f<strong>le</strong>ur de la<br />

nation, purs parmi <strong>le</strong>s purs, gentilshommes <strong>et</strong> <strong>le</strong>ttrés, pieux pasteurs <strong>et</strong> philanthropes, citoyens<br />

industrieux <strong>et</strong> loyaux patriotes, savants éminents, artistes distingués <strong>et</strong> habi<strong>le</strong>s artisans — furent mis à<br />

mort ou contraints de s’enfuir à l’étranger.<br />

Tels étaient <strong>le</strong>s moyens ausquels Rome recourait pour éteindre la lumière de la Réforme, pour en<strong>le</strong>ver<br />

aux hommes la Paro<strong>le</strong> de Dieu, <strong>et</strong> pour rétablir <strong>le</strong> règne de l’ignorance <strong>et</strong> <strong>le</strong>s superstitions du Moyen<br />

Age. Mais grâce aux successeurs de Luther suscités par Dieu, <strong>le</strong> protestantisme ne fut pas anéanti. Ce<br />

n’est point à la faveur ni aux armes des princes qu’il dut sa force. Les plus p<strong>et</strong>its pays, <strong>le</strong>s nations <strong>le</strong>s<br />

plus humb<strong>le</strong>s devinrent ses forteresses <strong>et</strong> ses défenseurs : la froide <strong>et</strong> stéri<strong>le</strong> Suède ; la modeste Genève,

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