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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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courage indomptab<strong>le</strong>, puisé dans la prière, il poursuivit <strong>le</strong>s batail<strong>le</strong>s de l’Eternel jusqu’à ce que l’Ecosse<br />

eût brisé <strong>le</strong> joug de la papauté.<br />

L’établissement du protestantisme comme religion nationa<strong>le</strong> en Ang<strong>le</strong>terre atténua la persécution sans<br />

toutefois l’abolir entièrement. Le peup<strong>le</strong> avait renoncé à plusieurs des doctrines de Rome, mais il<br />

conservait encore nombre de ses cérémonies. <strong>La</strong> suprématie du pape avait été remplacée par cel<strong>le</strong> du roi.<br />

Dans <strong>le</strong> culte, on était encore bien éloigné de la pur<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de la simplicité évangéliques. Le grand<br />

principe de la liberté religieuse était méconnu. Les souverains protestants eurent rarement recours aux<br />

atrocités exercées par Rome contre l’hérésie ; toutefois, ils ne reconnaissaient pas à chacun <strong>le</strong> droit de<br />

servir Dieu selon sa conscience. Il fallait accepter <strong>le</strong>s enseignements <strong>et</strong> suivre la forme de culte de<br />

l’Eglise établie ; aussi, des sièc<strong>le</strong>s durant, <strong>le</strong>s dissidents furent-ils plus ou moins cruel<strong>le</strong>ment traités.<br />

Au dix-septième sièc<strong>le</strong>, il était interdit au peup<strong>le</strong>, sous peine de fortes amendes, de prison ou de<br />

bannissement, d’assister aux assemblées non autorisées par l’Eglise. Des milliers de pasteurs furent<br />

arrachés à <strong>le</strong>urs troupeaux. Les âmes fidè<strong>le</strong>s, ne pouvant renoncer à adorer Dieu à <strong>le</strong>ur manière, se<br />

r<strong>et</strong>rouvaient dans d’étroites allées, dans de sombres greniers, <strong>et</strong>, à certaines saisons de l’année, au milieu<br />

des bois <strong>et</strong> à minuit. C’est dans <strong>le</strong>s profondeurs protectrices des temp<strong>le</strong>s de la nature que ces enfants de<br />

Dieu se réunissaient pour faire monter au ciel <strong>le</strong>urs louanges <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs prières. Mais, en dépit de toutes<br />

<strong>le</strong>urs précautions, une fou<strong>le</strong> d’entre eux furent appelés à souffrir pour <strong>le</strong>ur foi. Les prisons regorgeaient.<br />

Des famil<strong>le</strong>s étaient disloquées ou s’expatriaient. Mais Dieu était avec ses enfants, <strong>et</strong> la persécution ne<br />

parvenait pas à réduire <strong>le</strong>ur témoignage au si<strong>le</strong>nce. D’ail<strong>le</strong>urs, un grand nombre d’entre eux, contraints<br />

de traverser <strong>le</strong>s mers, se rendirent en Amérique où ils j<strong>et</strong>èrent <strong>le</strong>s bases d’une république fondée sur <strong>le</strong><br />

doub<strong>le</strong> principe de la liberté civi<strong>le</strong> <strong>et</strong> religieuse, qui a fait la sécurité <strong>et</strong> la gloire des Etats-Unis.<br />

On vit alors, comme aux jours des apôtres, la persécution contribuer aux progrès de l’Evangi<strong>le</strong>. John<br />

Bunyan, j<strong>et</strong>é dans une infecte prison, au milieu de débauchés <strong>et</strong> de vo<strong>le</strong>urs, y respirait néanmoins<br />

l’atmosphère même du ciel, <strong>et</strong> écrivit là sa merveil<strong>le</strong>use allégorie du voyage du chrétien allant du pays<br />

de la perdition à la cité cé<strong>le</strong>ste. Depuis plus de deux sièc<strong>le</strong>s, c<strong>et</strong>te voix sortie de la prison de Bedford ne<br />

cesse de remuer <strong>le</strong>s cœurs. Les ouvrages de Bunyan, <strong>le</strong> Voyage du chrétien <strong>et</strong> Grâce abondante, ont<br />

amené un grand nombre d’âmes sur <strong>le</strong> sentier de la vie.<br />

Baxter, Flavel, A<strong>le</strong>ine <strong>et</strong> d’autres hommes doués, cultivés, <strong>et</strong> d’une vie chrétienne austère, se <strong>le</strong>vèrent à<br />

<strong>le</strong>ur tour pour défendre vaillamment « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ».<br />

L’œuvre accomplie par ces hommes proscrits par <strong>le</strong>s autorités civi<strong>le</strong>s est impérissab<strong>le</strong>. <strong>La</strong> Source de la<br />

Vie <strong>et</strong> la Méthode de la Grâce, de Flavel, ont montré à des milliers d’âmes comment on se donne à<br />

Jésus. Le Pasteur chrétien, de Baxter, a été en bénédiction à ceux qui désiraient un réveil de l’œuvre de<br />

Dieu, <strong>et</strong> son Repos éternel des saints a fait connaître à de nombreux <strong>le</strong>cteurs « <strong>le</strong> repos qui reste pour <strong>le</strong><br />

peup<strong>le</strong> de Dieu ».<br />

Un sièc<strong>le</strong> plus tard, en un temps de grandes ténèbres spirituel<strong>le</strong>s, parurent de nouveaux porte-lumière ;<br />

c’étaient Whitefield <strong>et</strong> <strong>le</strong>s deux Wes<strong>le</strong>y. Sous la domination de l’Eglise établie, l’Ang<strong>le</strong>terre avait subi<br />

un déclin religieux qui l’avait ramenée à un état voisin du paganisme. <strong>La</strong> religion naturel<strong>le</strong> constituait

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