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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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fidè<strong>le</strong>s à combattre son antagoniste, accompagnant ses ordres de terrib<strong>le</strong>s anathèmes à l’adresse de ses<br />

ennemis <strong>et</strong> prom<strong>et</strong>tant <strong>le</strong> ciel à ses partisans. Ces événements afiaiblissaient singulièrement <strong>le</strong> prestige<br />

papal. Les factions riva<strong>le</strong>s étant occupées à se combattre mutuel<strong>le</strong>ment, Wic<strong>le</strong>f fut laissé en paix, tandis<br />

que se croisaient anathèmes <strong>et</strong> récriminations, <strong>et</strong> que des torrents de sang étaient versés pour soutenir <strong>le</strong>s<br />

prétentions des deux adversaires. Pendant que l’Eglise était <strong>le</strong> théâtre du crime <strong>et</strong> du scanda<strong>le</strong>, <strong>le</strong><br />

réformateur, de sa paisib<strong>le</strong> r<strong>et</strong>raite de Lutterworth, s’employait de toutes ses forces à détourner<br />

l’attention du monde du spectac<strong>le</strong> des discordes papa<strong>le</strong>s pour la porter sur Jésus, <strong>le</strong> Prince de la paix.<br />

Le schisme ouvrait <strong>le</strong> chemin à la Réforme. Les querel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> la dégradation mora<strong>le</strong> dont il était la cause,<br />

ouvraient <strong>le</strong>s yeux des gens sur la vraie nature de la papauté. Dans un traité sur " <strong>le</strong> schisme des papes " ,<br />

Wic<strong>le</strong>f invitait ses <strong>le</strong>cteurs à se demander sérieusement si ces deux prêtres ne disaient pas la vérité quand<br />

ils s’anathématisaient l’un l’autre, se traitant mutuel<strong>le</strong>ment d’antichrist. " Dieu, disait-il, n’a pas permis<br />

que <strong>le</strong> Malin régnât par l’un de ces deux prêtres seu<strong>le</strong>ment. … Il <strong>le</strong>ur a partagé <strong>le</strong> pouvoir, afin que <strong>le</strong>s<br />

fidè<strong>le</strong>s, au nom de Jésus-<strong>Christ</strong>, pussent en avoir raison plus aisément. (R. Vaughan, Life and Opinions<br />

of John Wicliffe (éd. 1831), vol. II, p. 6.)<br />

Comme son Maître, Wic<strong>le</strong>f prêchait l’Evangi<strong>le</strong> aux pauvres. Et, non content de répandre la lumière dans<br />

<strong>le</strong>s humb<strong>le</strong>s demeures de sa paroisse de Lutterworth, il voulut la porter dans toutes <strong>le</strong>s parties de<br />

l’Ang<strong>le</strong>terre. A c<strong>et</strong>te fin, il organisa un corps de prédicateurs, hommes simp<strong>le</strong>s <strong>et</strong> pieux, aimant la vérité<br />

<strong>et</strong> ne désirant rien tant que de la propager. Ces hommes allaient de lieu en lieu, prêchant sur <strong>le</strong>s places<br />

des marchés, dans <strong>le</strong>s rues des grandes vil<strong>le</strong>s <strong>et</strong> dans <strong>le</strong>s campagnes. Ils visitaient <strong>le</strong>s vieillards, <strong>le</strong>s<br />

malades <strong>et</strong> <strong>le</strong>s pauvres, <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur annonçaient la bonne nouvel<strong>le</strong> de la grâce de Dieu.<br />

En sa qualité de professeur de théologie à Oxford, Wic<strong>le</strong>f prêchait la Paro<strong>le</strong> de Dieu dans <strong>le</strong>s auditoires<br />

de l’Université. Son zè<strong>le</strong> à présenter la vérité à ses étudiants lui valut <strong>le</strong> titre de " docteur de l’Evangi<strong>le</strong><br />

" . Mais l’œuvre capita<strong>le</strong> de sa vie fut la traduction des saintes Ecritures en langue anglaise. Dans un<br />

ouvrage intitulé De la véracité <strong>et</strong> du sens des Ecritures, il exprimait son intention de traduire la Bib<strong>le</strong><br />

afin que tout Anglais pût lire <strong>le</strong>s œuvres merveil<strong>le</strong>uses de Dieu dans sa langue maternel<strong>le</strong>.<br />

Mais ses travaux furent soudainement interrompus. Bien qu’il n’eût pas encore soixante ans, il était<br />

prématurément vieilli, car ses labeurs incessants, ses études <strong>et</strong> <strong>le</strong>s attaques de ses ennemis avaient épuisé<br />

ses forces. Les moines éprouvèrent une grande joie en apprenant qu’il était atteint d’une grave maladie.<br />

Imaginant qu’il devait amèrement regr<strong>et</strong>ter <strong>le</strong> mal qu’il avait fait à l’Eglise, ils s’empressèrent auprès de<br />

lui pour entendre sa confession. Des représentants de quatre ordres religieux, accompagnés de quatre<br />

magistrats civils, s’étaient réunis au chev<strong>et</strong> de celui que l’on croyait moribond : " Vous avez la mort sur<br />

<strong>le</strong>s lèvres, lui dirent-ils ; soyez touché de vos fautes, <strong>et</strong> rétractez en notre présence tout ce que vous avez<br />

dit à notre détriment. " Le réformateur écouta en si<strong>le</strong>nce ; puis, priant son serviteur de l’aider à s’asseoir<br />

sur son lit, <strong>et</strong> regardant fixement ceux qui attendaient sa rétractation, il <strong>le</strong>ur dit de c<strong>et</strong>te voix ferme <strong>et</strong><br />

tonnante qui <strong>le</strong>s avait si souvent fait tremb<strong>le</strong>r : " Je ne mourrai pas, mais je vivrai, <strong>et</strong> je raconterai <strong>le</strong>s<br />

forfaits des moines. " (Mer<strong>le</strong> d’Aubigné, ouv. cité, liv.XVII, ch. VII.) Etonnés <strong>et</strong> interdits, <strong>le</strong>s religieux<br />

quittèrent précipitamment la chambre du malade.

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