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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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Raison, toutes <strong>le</strong>s sottises qu’ils ont fait comm<strong>et</strong>tre à l’espèce humaine. » (Journal de Paris, 1793,<br />

numéro 318. Cité par Buchez-Roux, vol. XXX, p. 200, 201.)<br />

Le papisme avait commencé <strong>le</strong> travail qu’achevait l’athéisme. Les <strong>le</strong>çons de Rome avaient entraîné la<br />

France dans une crise socia<strong>le</strong>, politique <strong>et</strong> religieuse qui la précipitait vers la ruine. En parlant des<br />

horreurs de la Révolution, certains auteurs en j<strong>et</strong>tent la responsabilité à la fois sur <strong>le</strong> Trône <strong>et</strong> sur<br />

1’Eglise. (Voir Appendice.) En toute justice, ces excès doivent être attribués à l’Eglise, qui avait<br />

empoisonné l’esprit des rois au suj<strong>et</strong> de la Réforme, qualifiée par el<strong>le</strong> d’ennemie de la couronne <strong>et</strong><br />

d’élément de discorde fatal à la paix de la nation. Le génie de Rome avait inspiré <strong>le</strong>s cruautés inouïes <strong>et</strong><br />

la terrib<strong>le</strong> oppression exercées par l’autorité roya<strong>le</strong>.<br />

En revanche, l’esprit de liberté avait marché de pair avec la Paro<strong>le</strong> de Dieu. Partout où 1’Evangi<strong>le</strong> avait<br />

été reçu, <strong>le</strong>s yeux s’étaient ouverts. Les chaînes de l’ignorance, du vice <strong>et</strong> de la superstition, <strong>le</strong> plus<br />

avilissant des esclavages, avaient été brisées. … On s’était mis à penser <strong>et</strong> à agir en hommes. Ce que<br />

voyant, <strong>le</strong>s monarques avaient tremblé pour <strong>le</strong>ur despotisme <strong>et</strong> Rome s’était empressée d’attiser <strong>le</strong>urs<br />

craintes jalouses. En 1525, <strong>le</strong> pape disait au régent de France : « C<strong>et</strong>te forcènerie [<strong>le</strong> protestantisme] ne<br />

se contentera pas de brouil<strong>le</strong>r la religion <strong>et</strong> de la détruire, mais aussi principautés, lois, ordres <strong>et</strong> même<br />

rangs. » (G. de Félice, Hist, des Protestants de France - 6e éd. - liv. I, chap. II, p.28.) Quelques années<br />

plus tard, <strong>le</strong> nonce du pape donnait au roi c<strong>et</strong> avertissement : « Sire, ne vous y trompez pas, <strong>le</strong>s<br />

protestants porteront atteinte à l’ordre civil comme à l’ordre religieux. Le trône est en danger tout autant<br />

que l’autel. L’introduction d’une religion nouvel<strong>le</strong> doit entraîner nécessairement un gouvernement<br />

nouveau. » (Mer<strong>le</strong> d’Aubigné, Hist. de la Réformation au temps de Calvin, liv. II, chap. XXXVI.) Et <strong>le</strong>s<br />

théologiens de faire appel aux préjugés populaires en déclarant que la doctrine protestante « entraîne <strong>le</strong>s<br />

hommes vers des nouveautés <strong>et</strong> des folies ; qu’el<strong>le</strong> prive <strong>le</strong> roi de l’affection de ses suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> dévaste à la<br />

fois l’Eglise <strong>et</strong> l’Etat ». C’est ainsi que Rome avait réussi à dresser la France contre la Réforme.<br />

Les enseignements des Ecritures auraient au contraire implanté dans <strong>le</strong>s esprits <strong>et</strong> <strong>le</strong>s cœurs des principes<br />

de justice, de tempérance, de vérité, d’équité <strong>et</strong> de bienveillance, principes qui sont la pierre angulaire de<br />

la prospérité nationa<strong>le</strong>. « <strong>La</strong> justice élève une nation. » « C’est par la justice que <strong>le</strong> trône s’affermit. »<br />

« L’œuvre de la justice sera la paix, <strong>et</strong> <strong>le</strong> fruit de la justice <strong>le</strong> repos <strong>et</strong> la sécurité pour<br />

toujours. » (Proverbes 14 : 34 ; 16 : 12 ; Esaïe 32 : 17.) Celui qui est soumis à la loi divine ne faillira pas<br />

non plus au respect des lois de son pays. Celui qui craint Dieu « honorera <strong>le</strong> roi » dans l’exercice de ses<br />

attributions justes <strong>et</strong> légitimes. Les dirigeants de la France ne se doutaient guère, hélas ! des<br />

conséquences de <strong>le</strong>ur fata<strong>le</strong> politique lorsqu’ils prohibèrent <strong>le</strong>s Ecritures <strong>et</strong> bannirent ses discip<strong>le</strong>s,<br />

lorsque, sièc<strong>le</strong> après sièc<strong>le</strong>, des hommes intègres, éclairés, consciencieux, ayant <strong>le</strong> courage de <strong>le</strong>urs<br />

convictions <strong>et</strong> la foi qui consent à souffrir pour la vérité, avaient été condamnés aux galères, consumés<br />

sur <strong>le</strong>s bûchers ou enterrés vifs dans de sombres cachots. Des myriades d’autres avaient cherché <strong>le</strong>ur<br />

salut en passant à l’étranger. Et cela dura deux cent cinquante ans à partir des débuts de la Réforme !<br />

« Il n’y eut peut-être pas une génération de Français, au cours de c<strong>et</strong>te longue période, qui ne fût témoin<br />

de la fuite éperdue des discip<strong>le</strong>s de l’Evangi<strong>le</strong> devant la fureur de <strong>le</strong>urs persécuteurs. Emportant avec<br />

eux <strong>le</strong>urs arts <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs industries (dans <strong>le</strong>squels ils excellaient généra<strong>le</strong>ment) , <strong>le</strong>ur intelligence <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur

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