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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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déplaisir de Dieu. Il n’eût pu s’y prendre mieux pour renverser <strong>le</strong> gigantesque édifice de domination<br />

spirituel<strong>le</strong> <strong>et</strong> temporel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> pape avait érigé, <strong>et</strong> qui tenait des millions de corps <strong>et</strong> d’âmes courbés<br />

sous sa domination.<br />

Une fois de plus, Wic<strong>le</strong>f fut appelé à défendre <strong>le</strong>s droits de la couronne d’Ang<strong>le</strong>terre contre <strong>le</strong>s<br />

empiétements de Rome. Désigné comme ambassadeur royal, il passa deux ans à conférer avec <strong>le</strong>s<br />

représentants du pape aux Pays-Bas. Dans ses rapports avec des prélats de France, d’Italie <strong>et</strong> d’Espagne,<br />

à même de voir ce qui se passait dans <strong>le</strong>s coulisses, Wic<strong>le</strong>f y apprit bien des choses qui devaient lui<br />

servir dans ses travaux ultérieurs. Il discerna chez <strong>le</strong>s légats de la cour pontifica<strong>le</strong> la véritab<strong>le</strong> nature <strong>et</strong><br />

<strong>le</strong>s visées de la hiérarchie. Rentré en Ang<strong>le</strong>terre, il reprit son enseignement avec un nouveau zè<strong>le</strong> <strong>et</strong> un<br />

nouveau courage, proclamant que <strong>le</strong>s dieux de Rome étaient l’avarice, l’orgueil <strong>et</strong> <strong>le</strong> mensonge.<br />

Dans un de ses tracts, parlant du pape <strong>et</strong> de ses quêteurs, il s’exprime ainsi : " Ils drainent de notre pays<br />

<strong>le</strong> nécessaire des pauvres ; chaque année, des milliers de marcs de l’argent du roi servent à payer <strong>le</strong>s<br />

sacrements <strong>et</strong> <strong>le</strong> casuel, ce qui n’est autre chose qu’une damnab<strong>le</strong> simonie exercée aux dépens de la<br />

chrétienté. Certes, si notre pays possédait une montagne d’or à laquel<strong>le</strong> personne ne touche que <strong>le</strong><br />

quêteur de ce pontife orgueil<strong>le</strong>ux <strong>et</strong> mondain, il arriverait qu’avec <strong>le</strong> temps c<strong>et</strong>te montagne finirait par<br />

disparaître, ne nous laissant en r<strong>et</strong>our que la malédiction de Dieu. " (Rév. John Lewis, History of the life<br />

of Sufferings of J. Wicliffe (éd. 1820), p.37.)<br />

Peu après son r<strong>et</strong>our en Ang<strong>le</strong>terre, Wic<strong>le</strong>f fut appelé par <strong>le</strong> roi à remplir <strong>le</strong>s fonctions de recteur de<br />

Lutterworth. Ce choix prouvait que <strong>le</strong> franc-par<strong>le</strong>r du réformateur n’avait pas déplu au monarque.<br />

L’influence de Wic<strong>le</strong>f se faisait sentir sur <strong>le</strong>s décisions de la cour aussi bien que sur l’opinion publique.<br />

Les foudres papa<strong>le</strong>s ne tardèrent pas à se déchaîner contre lui. Trois bul<strong>le</strong>s adressées à l’Ang<strong>le</strong>terre —<br />

dont l’une à l’Université, l’autre au roi <strong>et</strong> la troisième aux prélats — ordonnaient des mesures<br />

immédiates <strong>et</strong> décisives pour fermer la bouche au fauteur d’hérésie. (Voir Appendice (a13).) Avant<br />

l’arrivée de la bul<strong>le</strong>, toutefois, <strong>le</strong>s évêques, dans <strong>le</strong>ur zè<strong>le</strong>, avaient sommé Wic<strong>le</strong>f de comparaître devant<br />

eux.. Deux des princes <strong>le</strong>s plus puissants du royaume l’accompagnaient devant ce tribunal ; la fou<strong>le</strong>,<br />

faisant irruption, intimida tel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s juges que l’enquête fut suspendue <strong>et</strong> que Wic<strong>le</strong>f put s’en<br />

r<strong>et</strong>ourner en paix. Plus tard, <strong>le</strong>s prélats s’efforcèrent de circonvenir <strong>le</strong> vieil Edouard III contre <strong>le</strong><br />

réformateur, mais <strong>le</strong> roi venant à mourir, l’ancien protecteur de Wic<strong>le</strong>f devint régent du royaume.<br />

<strong>La</strong> bul<strong>le</strong> papa<strong>le</strong> sommait toute l’Ang<strong>le</strong>terre de faire arrêter <strong>et</strong> incarcérer l’hérétique. Ces mesures sousentendaient<br />

<strong>le</strong> bûcher, <strong>et</strong>, selon toute probabilité, Wic<strong>le</strong>f n’allait pas tarder à être victime de la colère de<br />

Rome. Mais celui qui avait dit autrefois : " Ne crains point... Je suis ton bouclier " , étendit de nouveau<br />

sa main pour protéger son serviteur. <strong>La</strong> mort frappa non <strong>le</strong> réformateur, mais <strong>le</strong> pontife qui avait décrété<br />

sa perte. Grégoire XI ayant disparu, <strong>le</strong>s ecclésiastiques qui s’étaient réunis pour faire <strong>le</strong> procès de Wic<strong>le</strong>f<br />

se dispersèrent <strong>et</strong> la Réforme naissante continua d’être protégée par la divine Providence.<br />

<strong>La</strong> mort de Grégoire fut suivie de l’é<strong>le</strong>ction de deux papes rivaux. Deux pontifes se disant tous deux<br />

infaillib<strong>le</strong>s réclamaient l’obédience de la chrétienté. (Voir Appendice (a14).) Chacun d’eux appelait <strong>le</strong>s

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