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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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De même qu’Elisée avait abandonné sa charrue pour revêtir <strong>le</strong> manteau du prophète, de même William<br />

Mil<strong>le</strong>r, appelé à quitter sa ferme, s’en alla, en tremblant, révé<strong>le</strong>r au monde <strong>le</strong>s mystères du royaume de<br />

Dieu. Il exposait à ses auditeurs, en détail, <strong>le</strong> <strong>le</strong>nt accomplissement des chaînes prophétiques jusqu’à<br />

l’époque de l’avènement de Jésus-<strong>Christ</strong>. A chaque nouvel<strong>le</strong> tentative, ses forces <strong>et</strong> son courage<br />

augmentaient à la vue du vif intérêt suscité par ses paro<strong>le</strong>s.<br />

Ce n’avait été qu’à la sollicitation de ses frères, dont l’appel lui parut être la voix de Dieu, qu’il avait<br />

consenti à exposer publiquement ses convictions. Il avait alors cin-quante ans. N’ayant jamais parlé en<br />

public, il se sentait comme écrasé par <strong>le</strong> sentiment de son incapacité. Mais, dès <strong>le</strong> début, son activité fut<br />

bénie <strong>et</strong> contribua au salut des âmes. Sa première conférence fut suivie d’un réveil au cours duquel treize<br />

famil<strong>le</strong>s, à l’exception de deux personnes, se convertirent. On lui demanda aussitôt de prendre la paro<strong>le</strong><br />

dans d’autres localités, <strong>et</strong>, presque partout où il portait ses pas, son travail était suivi d’un réveil spirituel.<br />

Des pécheurs se convertissaient ; des chrétiens devenaient plus fervents ; des déistes <strong>et</strong> des incrédu<strong>le</strong>s<br />

reconnaissaient la véracité des Ecritures <strong>et</strong> de la religion chrétienne. On rendait de lui ce témoignage : "<br />

Il atteint une catégorie de personnes sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s d’autres, n’ont aucune prise. " (Bliss, ouv. cité, p.<br />

138.) Ses prédications avaient pour eff<strong>et</strong> d’attirer l’attention du public sur <strong>le</strong>s choses de la religion <strong>et</strong> de<br />

réprimer la mondanité <strong>et</strong> la sensualité du sièc<strong>le</strong>.<br />

Dans chaque localité, ou à peu près, <strong>le</strong>s convertis se comptaient par vingtaines, parfois par centaines. En<br />

bien des endroits, <strong>le</strong>s églises protestantes de toutes tendances lui étaient grandes ouvertes <strong>et</strong> c’étaient<br />

généra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s pasteurs de ces églises qui l’invitaient. Sa règ<strong>le</strong> invariab<strong>le</strong> était de ne se rendre que là<br />

où il était invité. Néanmoins, il se trouva bientôt dans l’impossibilité de répondre ne fût-ce qu’à la moitié<br />

des appels qui lui étaient adressés.<br />

Plusieurs de ceux qui n’acceptaient pas <strong>le</strong>s théories de Mil<strong>le</strong>r touchant <strong>le</strong> temps exact du r<strong>et</strong>our du<br />

Seigneur n’en avaient pas moins la conviction qu’il était proche <strong>et</strong> qu’il fallait s’y préparer. Dans<br />

quelques grandes vil<strong>le</strong>s, ses travaux firent une impression remarquab<strong>le</strong>. Des cabar<strong>et</strong>iers abandonnèrent<br />

<strong>le</strong>ur trafic <strong>et</strong> transformèrent <strong>le</strong>ur débit en sal<strong>le</strong> de réunions ; des maisons de jeu fermèrent <strong>le</strong>urs portes ;<br />

des incrédu<strong>le</strong>s, des déistes, des universalistes, des débauchés se réformèrent. Certains d’entre eux<br />

n’avaient pas mis <strong>le</strong>s pieds dans un lieu de culte depuis des années. Dans quelques vil<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s différentes<br />

églises organisèrent des réunions de prière dans tous <strong>le</strong>s quartiers <strong>et</strong> presque à toute heure de la journée.<br />

Des hommes d’affaires se réunissaient à midi pour la prière <strong>et</strong> l’édification. Pas trace d’excitation, ni<br />

d’extravagance, mais partout un profond sérieux. L’œuvre de Mil<strong>le</strong>r, comme cel<strong>le</strong> des premiers<br />

réformateurs, tendait à éclairer <strong>le</strong>s intelligences <strong>et</strong> à réveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s consciences plutôt qu’à émouvoir.<br />

En 1833, l’église baptistè, dont Mil<strong>le</strong>r était membre, lui donna une licence de prédicateur. En outre, un<br />

grand nombre de pasteurs de son Eglise approuvant ses travaux, c’est avec <strong>le</strong>ur sanction explicite qu’il<br />

<strong>le</strong>s poursuivit, tout en se bornant aux territoires de la Nouvel<strong>le</strong>-Ang<strong>le</strong>terre <strong>et</strong> des Etats du centre.<br />

Pendant plusieurs années, il paya lui-même tous ses voyages <strong>et</strong> jamais, par la suite, ses frais de<br />

déplacement ne lui furent entièrement remboursés. Loin d’être lucrative, sa carrière publique greva<br />

lourdement ses ressources personnel<strong>le</strong>s. Mais ses enfants étant sobres <strong>et</strong> industrieux, <strong>le</strong>s revenus de sa

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