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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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Roger Williams était reconnu <strong>et</strong> aimé comme un fidè<strong>le</strong> ministre de 1’Evangi<strong>le</strong>. Sa haute intelligence, sa<br />

charité, son intégrité incorruptib<strong>le</strong> lui avaient gagné <strong>le</strong> respect de la colonie. Mais on ne voulut pas<br />

tolérer sa ferme opposition à l’ingérence du magistrat dans <strong>le</strong> domaine de l’Eglise, ni ses plaidoyers en<br />

faveur de la liberté religieuse. L’introduction de c<strong>et</strong>te nouvel<strong>le</strong> doctrine, disait-on, ébran<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s bases du<br />

gouvernement de la colonie, <strong>et</strong> on <strong>le</strong> condamna au bannissement. Williams se vit ainsi obligé de s’enfuir<br />

<strong>et</strong> de chercher, en p<strong>le</strong>in hiver, un refuge dans la forêt vierge.<br />

« Quatorze semaines durant, dit-il, par un froid glacial, j’errai sans asi<strong>le</strong> <strong>et</strong> sans pain, nourri par <strong>le</strong>s<br />

corbeaux du désert, <strong>et</strong> m’abritant <strong>le</strong> plus souvent dans <strong>le</strong> creux d’un arbre. » (Martyn, vol. p. 349, 350. »<br />

Il finit par trouver un refuge auprès d’une tribu indienne dont il avait gagné l’affection <strong>et</strong> la confiance en<br />

s’efforçant de lui enseigner l’Evangi<strong>le</strong>.<br />

Au bout de plusieurs mois, Williams arriva sur <strong>le</strong>s rives de la baie de Narragans<strong>et</strong>t, où il fonda <strong>le</strong><br />

premier Etat des temps modernes qui ait reconnu, d’une façon complète, <strong>le</strong> droit à la liberté de<br />

conscience. Le principe fondamental de la nouvel<strong>le</strong> colonie fut ainsi formulé : « Chacun aura la liberté<br />

de servir Dieu selon <strong>le</strong>s lumières de sa conscience. » (Id., p. 354.) Le p<strong>et</strong>it Etat de Rhode-Island était<br />

destiné à devenir l’asi<strong>le</strong> des opprimés. Son influence devait s’accroître à tel point que son principe<br />

fondamental — la liberté civi<strong>le</strong> <strong>et</strong> religieuse — est devenu la pierre angulaire de la République<br />

américaine.<br />

Dans la Déclaration de l’Indépendance, auguste document dont ils ont fait la charte de <strong>le</strong>urs libertés, <strong>le</strong>s<br />

fondateurs de la grande République disent : « Nous maintenons — à titre de vérités évidentes — que<br />

tous <strong>le</strong>s hommes sont créés égaux, <strong>et</strong> que <strong>le</strong> Créateur <strong>le</strong>ur a donné des droits inaliénab<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>squels<br />

se trouvent : la vie, la liberté <strong>et</strong> la recherche du bonheur. » D’autre part, la Constitution américaine<br />

garantit l’inviolabilité de la conscience dans <strong>le</strong>s termes <strong>le</strong>s plus positifs. El<strong>le</strong> dit : « Aucune formalité ou<br />

croyance religieuse ne pourra jamais être exigée comme condition d’aptitude à une fonction ou charge<br />

publique aux Etats-Unis. » « Le Congrès ne pourra faire aucune loi relative à l’établissement d’une<br />

religion ou qui en interdise <strong>le</strong> libre exercice. »<br />

« Les auteurs de la Constitution ont reconnu <strong>le</strong> principe immortel en vertu duquel <strong>le</strong>s relations de<br />

l’homme avec son Dieu — donc <strong>le</strong>s droits de la conscience — sont inaliénab<strong>le</strong>s <strong>et</strong> échappent à toute<br />

législation humaine. Il n’était pas nécessaire d’argumenter longuement pour établir c<strong>et</strong>te vérité dont<br />

chacun est conscient dans son for intérieur. C<strong>et</strong>te certitude a soutenu <strong>le</strong>s martyrs au milieu des tortures <strong>et</strong><br />

des flammes des bûchers. Ils croyaient que <strong>le</strong>s devoirs envers Dieu priment <strong>le</strong>s lois humaines <strong>et</strong> que<br />

l’homme n’avait aucun droit sur <strong>le</strong>ur conscience. C’est là un principe inné que personne ne peut extirper.<br />

» (Congressional Documents - U.S.A.-, Ser. 200, Doc. 271.)<br />

Lorsqu’on apprit en Europe qu’il existait un pays où chacun pouvait jouir du fruit de ses labeurs <strong>et</strong> vivre<br />

selon sa conscience, des milliers de gens affluèrent sur <strong>le</strong>s rivages du Nouveau Monde. Les colonies se<br />

multiplièrent rapidement. « Par une loi spécia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Massachus<strong>et</strong>ts offrit bon accueil <strong>et</strong> assistance, aux<br />

frais de l’Etat, aux chrétiens de toute nationalité qui fuiraient à travers l’Atlantique ,,pour échapper à la

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