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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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Dieu <strong>et</strong> l’avaient incorporée à <strong>le</strong>ur enseignement. De là, el<strong>le</strong> s’était répandue au-dehors, <strong>et</strong> plusieurs<br />

avaient été amenés à sonder <strong>le</strong>s orac<strong>le</strong>s de Dieu. <strong>La</strong> voie au futur réformateur se trouva ainsi préparée.<br />

Lorsque son attention fut appelée sur <strong>le</strong>s Ecritures, il en entreprit l’étude avec la même conscience qu’il<br />

avait apportée à cel<strong>le</strong> du programme universitaire. Après avoir éprouvé des aspirations que ni la<br />

scolastique, ni <strong>le</strong>s enseignements de l’Eglise n’avaient pu assouvir, il trouva dans la Bib<strong>le</strong> ce qu’il avait<br />

vainement cherché ail<strong>le</strong>urs. Il y découvrit <strong>le</strong> plan de la rédemption, <strong>et</strong> contempla en Jésus-<strong>Christ</strong><br />

l’unique Avocat de l’homme auprès de Dieu. Dès lors, se donnant tout entier au service du Seigneur, il<br />

prit la résolution de proclamer <strong>le</strong>s vérités qu’il avait découvertes.<br />

Comme sa lutte avec Rome n’était point un acte délibéré, Wic<strong>le</strong>f, pas plus que <strong>le</strong>s réformateurs qui lui<br />

succédèrent, ne vit immédiatement où son œuvre devait <strong>le</strong> conduire. Mais son ardeur pour la vérité ne<br />

pouvait manquer de l’entraîner dans un conflit. D’ail<strong>le</strong>urs, plus il discernait <strong>le</strong>s errements de la Papauté,<br />

plus il m<strong>et</strong>tait de ferveur à sonder <strong>le</strong>s Ecritures. Convaincu que <strong>le</strong>s traditions humaines implantées par<br />

Rome avaient supplanté la Paro<strong>le</strong> de Dieu, il en accusa hardiment <strong>le</strong> c<strong>le</strong>rgé. Il demanda que la Bib<strong>le</strong> fût<br />

rendue au peup<strong>le</strong> <strong>et</strong> que l’Eglise reconnût à nouveau son autorité. Ce fut un puissant docteur, un<br />

prédicateur éloquent. Sa connaissance des Ecritures, la puissance de son raisonnement, la pur<strong>et</strong>é de sa<br />

vie, son courage indomptab<strong>le</strong> <strong>et</strong> son intégrité lui gagnaient l’estime <strong>et</strong> la confiance de tous : prompt à<br />

discerner l’erreur, il dénonçait avec hardiesse <strong>le</strong>s abus sanctionnés par l’autorité de Rome. Aussi, un<br />

grand nombre de personnes qui avaient perdu confiance en l’Eglise à la vue des iniquités qui y<br />

prévalaient, acclamaient-el<strong>le</strong>s avec une joie non dissimulée <strong>le</strong>s vérités annoncées par Wic<strong>le</strong>f. En<br />

revanche, quand <strong>le</strong>s chefs de la hiérarchie constatèrent que l’influence de ce réformateur primait la <strong>le</strong>ur,<br />

<strong>le</strong>ur fureur se déchaîna.<br />

Alors qu’il remplissait <strong>le</strong>s fonctions de chapelain du roi, Wic<strong>le</strong>f, s’é<strong>le</strong>vant contre <strong>le</strong> tribut que <strong>le</strong> pape<br />

exigeait de ce dernier, démontra que <strong>le</strong>s prétentions papa<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s souverains séculiers étaient<br />

contraires à la raison <strong>et</strong> à la révélation. Sa protestation exerça sur <strong>le</strong>s esprits une influence d’autant plus<br />

grande que <strong>le</strong>s exigences du pape avaient provoqué une vive indignation parmi <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>. Aussi <strong>le</strong> roi <strong>et</strong><br />

<strong>le</strong>s nob<strong>le</strong>s s’unirent-ils pour s’opposer aux exigences du pontife en tout ce qui touchait à l’autorité<br />

temporel<strong>le</strong> <strong>et</strong> à la <strong>le</strong>vée des impôts. Ce fut là un coup redoutab<strong>le</strong> porté à l’autorité papa<strong>le</strong> en Ang<strong>le</strong>terre.<br />

L’institution des ordres de moines mendiants était un autre abus contre <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> réformateur engagea<br />

une guerre longue <strong>et</strong> acharnée. Ces moines pullulaient à tel point en Ang<strong>le</strong>terre qu’ils comprom<strong>et</strong>taient<br />

la grandeur <strong>et</strong> la prospérité de la nation. L’industrie, l’instruction publique, la moralité, tout se ressentait<br />

de <strong>le</strong>ur pernicieuse influence. Leur vie d’oisiv<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de mendicité n’imposait pas seu<strong>le</strong>ment au peup<strong>le</strong> un<br />

lourd fardeau, mais el<strong>le</strong> ravalait <strong>le</strong>s travaux uti<strong>le</strong>s <strong>et</strong> démoralisait la jeunesse. Entraînés par <strong>le</strong>ur exemp<strong>le</strong>,<br />

un grand nombre d’ado<strong>le</strong>scents embrassaient la vie monaca<strong>le</strong>, <strong>et</strong> cela non seu<strong>le</strong>ment sans <strong>le</strong><br />

consentement de <strong>le</strong>urs parents, mais souvent à <strong>le</strong>ur insu ou contre <strong>le</strong>ur volonté. L’un des anciens Pères<br />

de l’Eglise, é<strong>le</strong>vant la vie monastique au-dessus de l’amour filial <strong>et</strong> des devoirs qui en décou<strong>le</strong>nt, avait<br />

écrit : " Si tu vois ton père se coucher devant ta porte avec p<strong>le</strong>urs <strong>et</strong> lamentations, <strong>et</strong> si ta mère te montre<br />

<strong>le</strong> corps qui t’a porté <strong>et</strong> <strong>le</strong> sein qui t’a allaité, n’hésite pas à <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>r aux pieds pour al<strong>le</strong>r droit au<strong>Christ</strong>.<br />

" Par c<strong>et</strong>te " monstrueuse inhumanité " , comme Luther la qualifiera plus tard, inhumanité " qui rappel<strong>le</strong><br />

plus <strong>le</strong> loup <strong>et</strong> <strong>le</strong> tyran que l’esprit du Maître " , <strong>le</strong>s enfants en venaient à renier <strong>le</strong>urs parents. (Sears,

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