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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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Barnas, Life of Luther, p. 70, 69.) A l’instar des pharisiens, <strong>le</strong>s chefs de la hiérarchie romaine<br />

anéantissaient <strong>le</strong> commandement de Dieu au profit de <strong>le</strong>urs traditions. Des parents étaient privés de la<br />

compagnie de <strong>le</strong>urs fils <strong>et</strong> de <strong>le</strong>urs fil<strong>le</strong>s, <strong>et</strong> plongés dans la désolation. Les pauvres dupes qui, plus tard,<br />

s’apercevaient qu’ils avaient manqué <strong>le</strong>ur vie <strong>et</strong> réduit <strong>le</strong>urs parents au désespoir avaient beau regr<strong>et</strong>ter<br />

<strong>le</strong>ur décision : une fois pris au piège, il <strong>le</strong>ur était impossib<strong>le</strong> de recouvrer <strong>le</strong>ur liberté.<br />

Même des élèves d’universités, séduits par <strong>le</strong>s discours des moines, entraient dans <strong>le</strong>urs ordres, au point<br />

que bien des parents, redoutant c<strong>et</strong>te éventualité, renoncaient à faire étudier <strong>le</strong>urs fils. De ce fait, <strong>le</strong><br />

nombre des étudiants dans ces centres scolaires se trouvait considérab<strong>le</strong>ment réduit. Les éco<strong>le</strong>s<br />

languissaient <strong>et</strong> l’ignorance était généra<strong>le</strong>.<br />

Le droit de confesser <strong>et</strong> de donner l’absolution que <strong>le</strong> pape avait accordé aux moines mendiants était<br />

aussi la source de maux innombrab<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> soif du gain <strong>le</strong>s poussant à accorder <strong>le</strong> pardon même aux pires<br />

des criminels qui s’adressaient à eux, on vit bientôt <strong>le</strong> vice monter comme une marée. Les malades <strong>et</strong> <strong>le</strong>s<br />

pauvres étaient abandonnés ; <strong>le</strong>s aumônes qui auraient dû <strong>le</strong>ur être réservées allaient aux religieux, qui<br />

<strong>le</strong>s exigeaient avec menaces, <strong>et</strong> dénonçaient l’impiété de ceux qui <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ur refusaient. Les moines<br />

faisaient profession de pauvr<strong>et</strong>é, ce qui n’empêchait pas <strong>le</strong>ur fortune d’al<strong>le</strong>r sans cesse en augmentant.<br />

Leurs somptueux édifices <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs tab<strong>le</strong>s richement servies rendaient d’autant plus apparente la pauvr<strong>et</strong>é<br />

de la nation. Pendant qu’ils s’adonnaient à la bonne chère <strong>et</strong> aux plaisirs, ils se faisaient remplacer dans<br />

<strong>le</strong>urs fonctions par des hommes incapab<strong>le</strong>s. Ceux-ci ne savaient que raconter des fab<strong>le</strong>s, des histoires<br />

invraisemblab<strong>le</strong>s <strong>et</strong> des farces pour amuser <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> <strong>et</strong> l’asservir plus complètement encore. Les fou<strong>le</strong>s<br />

ignorantes en étaient venues à croire qu’en somme la religion, moyen de s’assurer une place au paradis,<br />

consistait à reconnaître la suprématie du pape, à honorer <strong>le</strong>s saints <strong>et</strong> à faire des largesses aux religieux.<br />

Des hommes instruits <strong>et</strong> pieux avaient vainement tenté de réformer ces ordres. Wic<strong>le</strong>f, plus perspicace,<br />

s’attaqua à la racine du mal, en déclarant que <strong>le</strong> système lui-même était faux, <strong>et</strong> qu’il fallait l’abolir. Les<br />

discussions qui s’ensuivirent éclairèrent <strong>le</strong>s esprits. Des moines parcourant <strong>le</strong> pays en vendant des<br />

indulgences rencontrèrent bien des gens qui doutaient de la possibilité d’ach<strong>et</strong>er <strong>le</strong> pardon à prix<br />

d’argent, <strong>et</strong> se demandaient sérieusement s’il n’était pas préférab<strong>le</strong> d’al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> demander à Dieu plutôt<br />

qu’au souverain pontife. (Voir Appendice (a12).) D’autres, alarmés de la rapacité des religieux dont la<br />

cupidité <strong>le</strong>ur paraissait insatiab<strong>le</strong>, disaient : " Les moines <strong>et</strong> <strong>le</strong>s prêtres de Rome nous rongent comme la<br />

gangrène. Il faut que Dieu nous en délivre, ou ce peup<strong>le</strong> périra. " (Mer<strong>le</strong> d’Aubigné, ouv. cité, liv. XVII,<br />

ch. VII.) Les religieux, pour cacher <strong>le</strong>ur avarice, invoquèrent l’exemp<strong>le</strong> du <strong>Christ</strong> <strong>et</strong> de ses discip<strong>le</strong>s qui,<br />

eux aussi, disaient-ils, avaient vécu de la charité publique. Ces excuses <strong>le</strong>s perdirent, car on voulut<br />

interroger l’Ecriture pour savoir ce qu’il y avait de vrai dans ces assertions. C’était justement ce que<br />

Rome redoutait <strong>le</strong> plus : voir l’attention du monde se porter vers la source de la vérité, qu’el<strong>le</strong> avait tout<br />

intérêt à tenir cachée.<br />

Dans <strong>le</strong> dessein non d’entrer en dispute avec <strong>le</strong>s religieux, mais d’attirer l’attention du peup<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s<br />

enseignements des Ecritures <strong>et</strong> sur <strong>le</strong>ur Auteur, Wic<strong>le</strong>f se mit à écrire <strong>et</strong> à répandre des tracts contre <strong>le</strong>s<br />

moines. Il soutenait que <strong>le</strong> pouvoir de pardonner <strong>et</strong> d’excommunier ne résidait pas plus chez <strong>le</strong>s papes<br />

que chez <strong>le</strong>s prêtres, <strong>et</strong> que nul ne pouvait être réel<strong>le</strong>ment excommunié sans avoir d’abord encouru <strong>le</strong>

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