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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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alors trois chrétiens évangéliques destinés à être brûlés „pour apaiser l’ire de Dieu" . C’étaient<br />

l’excel<strong>le</strong>nt Va<strong>le</strong>ton, <strong>le</strong> receveur de Nantes, maître Nico<strong>le</strong>, c<strong>le</strong>rc de greffier du Châte<strong>le</strong>t, <strong>et</strong> un autre. …<br />

Les prêtres, sachant que Va<strong>le</strong>ton était homme de crédit <strong>et</strong> … désirant <strong>le</strong> gagner, s’approchèrent de lui <strong>et</strong><br />

lui dirent : " Nous avons avec nous l’Eglise universel<strong>le</strong> ; hors d’el<strong>le</strong> point de salut ; rentrez-y ; votre foi<br />

vous perd." Ce fidè<strong>le</strong> chrétien répondit : „Je ne crois que ce que <strong>le</strong>s prophètes <strong>et</strong> <strong>le</strong>s apôtres ont jadis<br />

prêché, <strong>et</strong> ce qu’a cru toute la compagnie des saints. Ma foi a en Dieu une confiance qui résistera à<br />

toutes <strong>le</strong>s puissances de l’enfer." Les gens de bien qui se trouvaient épars dans la fou<strong>le</strong> admiraient sa<br />

ferm<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> la pensée qu’il laissait derrière lui une femme désolée touchait tous <strong>le</strong>s cœurs. …<br />

" François <strong>et</strong> ses courtisans n’en avaient pas encore assez. „Aux Hal<strong>le</strong>s, aux Hal<strong>le</strong>s ! " s’écriait-on, <strong>et</strong><br />

une masse de curieux couraient précipitamment de ce côté, sachant que <strong>le</strong>s bourreaux y avaient préparé<br />

un second divertissement de même nature. A peine <strong>le</strong> roi <strong>et</strong> son cortège y furent-ils arrivés, qu’on<br />

commença à faire l’effroyab<strong>le</strong> estrapade. …<br />

" François Ier rentra satisfait au Louvre ; <strong>le</strong>s courtisans qui l’entouraient disaient que <strong>le</strong> triomphe de la<br />

sainte Eglise était à jamais affermi dans <strong>le</strong> beau royaume de France. … Le 29 janvier, <strong>le</strong> roi „rendit un<br />

édit pour l’extirpation de la secte luthérienne, qui a pullulé <strong>et</strong> pullu<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> royaume ; avec<br />

commandement de dénoncer ses sectateurs" . En même temps, il adressa une circulaire à tous <strong>le</strong>s<br />

par<strong>le</strong>ments, <strong>le</strong>ur prescrivant de donner „aide <strong>et</strong> prisons " , pour que l’hérésie fût promptement extirpée.<br />

" (Id., chap XII, p. 177-178, 180, 181-183.)<br />

L’Evangi<strong>le</strong> de paix, rej<strong>et</strong>é par la France, allait en eff<strong>et</strong> être banni du royaume, mais à quel prix ! Le 21<br />

janvier 1793, deux cent cinquante-huit ans après ces lamentab<strong>le</strong>s scènes, une procession d’un autre<br />

genre parcourait <strong>le</strong>s rues de Paris, pour une raison tout à fait différente. Le roi en était de nouveau <strong>le</strong><br />

principal personnage ; de nouveau on entendait <strong>le</strong>s clameurs de la populace demander d’autres victimes ;<br />

de nouveau se dressaient de noirs échafauds pour servir à d’affreuses exécutions. " Louis XVI, se<br />

débattant entre <strong>le</strong>s mains de ses geôliers <strong>et</strong> de ses bourreaux, était traîné sur la planche <strong>et</strong> maintenu de<br />

vive force, en attendant que <strong>le</strong> couper<strong>et</strong> fît tomber sa tête. " ( Cf. Histoire Moderne <strong>et</strong> Contemporaine,<br />

Dufayard <strong>et</strong> Suérus, p. 488, 489.) Le roi de France ne devait pas périr seul ; près du même lieu, pendant<br />

<strong>le</strong>s jours sanglants de la Terreur, deux mil<strong>le</strong> huit cents hommes <strong>et</strong> femmes furent décapités.<br />

<strong>La</strong> Réforme avait ouvert <strong>le</strong> Livre de Dieu devant <strong>le</strong> monde ; el<strong>le</strong> avait rappelé <strong>le</strong>s préceptes de la loi<br />

divine <strong>et</strong> proclamé ses droits sur <strong>le</strong>s consciences. L’Amour infini avait fait connaître aux hommes <strong>le</strong>s<br />

statuts <strong>et</strong> <strong>le</strong>s principes du ciel. Dieu avait dit : " Vous <strong>le</strong>s observerez <strong>et</strong> vous <strong>le</strong>s m<strong>et</strong>trez en pratique ; car<br />

ce sera là votre sagesse <strong>et</strong> votre intelligence aux yeux des peup<strong>le</strong>s, qui entendront par<strong>le</strong>r de toutes ces<br />

lois <strong>et</strong> qui diront : C<strong>et</strong>te grande nation est un peup<strong>le</strong> absolument sage <strong>et</strong> intelligent ! " (Deutéronome 4 :<br />

6.) En rej<strong>et</strong>ant <strong>le</strong> don du ciel, la France répandait des semences d’anarchie <strong>et</strong> de ruine dont la moisson<br />

inévitab<strong>le</strong> fut récoltée sous la Révolution <strong>et</strong> <strong>le</strong> règne de la Terreur.<br />

Longtemps avant la persécution provoquée par <strong>le</strong>s placards, l’intrépide <strong>et</strong> ardent Farel avait été obligé de<br />

quitter <strong>le</strong> pays de sa naissance. Il s’était r<strong>et</strong>iré en Suisse où, secondant Zwing<strong>le</strong> dans ses travaux, il<br />

contribua à faire triompher la Réforme. C’est à ce pays qu’il devait consacrer <strong>le</strong>s dernières années de sa

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