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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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classes inférieures étaient punis d’un exil perpétuel.<br />

On eut aussi recours aux mirac<strong>le</strong>s. On rapporte, entre autres, qu’un fermier, qui se disposait un<br />

dimanche à al<strong>le</strong>r labourer <strong>et</strong> qui n<strong>et</strong>toyait sa charrue avec un outil de fer, vit c<strong>et</strong> outil s’attacher à<br />

sa main <strong>et</strong> y rester pendant deus anx, à sa grande dou<strong>le</strong>ur <strong>et</strong> à sa grande honte. (Francis West,<br />

Historical and Practical Discourse on the Lord’s Day, p. 147.)<br />

Plus tard, <strong>le</strong> pape ordonna aux curés de paroisse de réprimander <strong>le</strong>s transgresseurs du dimanche <strong>et</strong><br />

de <strong>le</strong>s inviter à al<strong>le</strong>r faire <strong>le</strong>urs prières à l’église sous peine des pires calamités pour eux <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs<br />

voisins. Un synode ecclésiastique avança l’argument, si souvent employé depuis, même par des<br />

protestants, d’après <strong>le</strong>quel des gens travaillant <strong>le</strong> dimanche avaient été frappés par la foudre, ce<br />

qui prouvait que ce jour devait être <strong>le</strong> jour du repos. “ Cela montre avec évidence, disaient <strong>le</strong>s<br />

prélats, que grande doit être la colère de Dieu contre ceux qui profanent ce jour. ” Un appel, fut<br />

ensuite adressé aux prêtres, aux rois, aux princes <strong>et</strong> aux fidè<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s invitant à “ faire tous <strong>le</strong>urs<br />

efforts pour que ce jour fût honoré comme il convenait <strong>et</strong> que pour <strong>le</strong> bien de la chrétienté, il fût<br />

plus religieusement observé à l’avenir. ” (Thomas Morer, Discourse in six Dialogues on the<br />

Name, Notion and Observation of the Lord’s Day, p. 271 - éd. de 1701.)<br />

Les décr<strong>et</strong>s des conci<strong>le</strong>s ne suffisant pas, on sollicita des autorités civi<strong>le</strong>s un édit propre à j<strong>et</strong>er la<br />

terreur dans <strong>le</strong>s cœurs, <strong>et</strong> à contraindre tout <strong>le</strong> monde à suspendre ses occupations <strong>le</strong> dimanche.<br />

Dans un synode tenu à Rome, toutes <strong>le</strong>s dispositions précédentes furent réitérées avec plus de<br />

force <strong>et</strong> de so<strong>le</strong>nnité, puis incorporées aux lois ecclésiastiques, <strong>et</strong> imposées par l’autorité civi<strong>le</strong><br />

dans presque toute l’étendue de la chrétienté. (Voir Heylyn, History of the Sabbath, IIe partie,<br />

chap. V, sect. 7.)<br />

Néanmoins, l’absence de toute autorité scripturaire en faveur de ce jour constituait une lacune<br />

embarrassante. Les fidè<strong>le</strong>s contestaient à <strong>le</strong>urs conducteurs <strong>le</strong> droit de rej<strong>et</strong>er, pour honorer <strong>le</strong> jour du<br />

so<strong>le</strong>il, c<strong>et</strong>te déclaration positive de Jéhovah : “ Le septième jour est <strong>le</strong> jour du repos de l’Eterne1, ton<br />

Dieu. ” D’autres expédients étaient nécessaires. Vers la fin du douzième sièc<strong>le</strong>, un zélé propagateur du<br />

dimanche, visitant <strong>le</strong>s églises d’Ang<strong>le</strong>terre, rencontra de fidè<strong>le</strong>s témoins de la vérité qui lui résistèrent. Il<br />

eut si peu de succès dans la défense de sa thèse qu’il quitta <strong>le</strong> pays en quête de meil<strong>le</strong>urs arguments.<br />

Ayant trouvé ce qu’il cherchait, il revint à la charge, <strong>et</strong> fut plus heureux. Il apportait avec lui un rou<strong>le</strong>au<br />

qu’il prétendait être descendu directement du ciel, qui contenait <strong>le</strong> commandement ordonnant<br />

l’observation du dimanche, accompagné de menaces terrifiantes à l’adresse des récalcitrants. Ce<br />

précieux document — aussi faux que l’institution qu’il était destiné à établir — était, disait-on, tombé du<br />

ciel à Jérusa<strong>le</strong>m, sur l’autel de Saint-Siméon à Golgotha.. En réalité, il provenait des officines<br />

pontifica<strong>le</strong>s, à Rome, où la fraude <strong>et</strong> <strong>le</strong>s faux ayant pour but la prospérité de l’Eglise ont toujours été<br />

considérés comme légitimes.<br />

Ledit rou<strong>le</strong>au interdisait tout travail depuis la neuvième heure (trois heures de l’après-midi), <strong>le</strong><br />

samedi, jusqu’au lundi au <strong>le</strong>ver du so<strong>le</strong>il. Son autorité était, disait-on, attestée par plusieurs

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