La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing
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justice de sa cause, ce peup<strong>le</strong> résista aux plus puissantes armées dirigées contre lui. A plusieurs reprises,<br />
l’empereur envahit la Bohême avec de nouvel<strong>le</strong>s troupes, mais pour se faire battre à plate couture. Les<br />
hussites s’étaient é<strong>le</strong>vés au-dessus de la crainte de la mort, <strong>et</strong> rien ne pouvait <strong>le</strong>ur résister. Quelques<br />
années plus tard, <strong>le</strong> brave Ziska mourut <strong>et</strong> fut remplacé par Procopius, capitaine éga<strong>le</strong>ment brave <strong>et</strong><br />
habi<strong>le</strong>, <strong>et</strong>, sous certains rapports, supérieur au premier.<br />
Apprenant la mort du général aveug<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s ennemis des Bohémiens jugèrent <strong>le</strong> moment propice pour<br />
regagner tout <strong>le</strong> terrain perdu. Le pape proclama une croisade contre <strong>le</strong>s hussites <strong>et</strong>, derechef, une<br />
immense armée envahit la Bohême, mais pour al<strong>le</strong>r, une fois de plus, au-devant d’une sanglante défaite.<br />
Une nouvel<strong>le</strong> croisade fut organisée. On <strong>le</strong>va des hommes <strong>et</strong> on se procura de l’argent, des armes <strong>et</strong> des<br />
munitions dans toutes <strong>le</strong>s parties de l’Europe. Des multitudes vinrent se ranger sous <strong>le</strong>s étendards du<br />
pape avec la certitude d’écraser enfin ce peup<strong>le</strong> d’hérétiques. Confiants en la victoire, <strong>le</strong>s envahisseurs<br />
pénétrèrent en Bohême. Le peup<strong>le</strong> courut aux armes pour <strong>le</strong>s repousser. Les deux armées se<br />
rapprochèrent l’une de l’autre jusqu’à ce que, seu<strong>le</strong>, une rivière <strong>le</strong>s séparât. " Les croisés étaient de<br />
beaucoup supérieurs en nombre ; mais au lieu de franchir <strong>le</strong> cours d’eau, <strong>et</strong> d’engager la batail<strong>le</strong> avec ces<br />
hussites qu’ils venaient combattre de si loin, ils se contentèrent de <strong>le</strong>s contemp<strong>le</strong>r en si<strong>le</strong>nce. " (Wylie,<br />
liv. III, chap. XVII.) Soudain, ils furent pris d’une mystérieuse panique. Sans coup férir, c<strong>et</strong>te puissante<br />
armée se débanda <strong>et</strong> se dispersa, comme frappée par une puissance invisib<strong>le</strong>. Un grand nombre de<br />
fuyards furent massacrés par l’armée hussite, <strong>et</strong> un immense butin resta aux mains des vainqueurs.<br />
Quelques années plus tard, un nouveau pape donna une nouvel<strong>le</strong> croisade. Comme pour la campagne<br />
précédente, on recruta des hommes <strong>et</strong> des fonds dans toute l’Europe. De grands avantages étaient offerts<br />
à ceux qui s’enrôlaient dans c<strong>et</strong>te péril<strong>le</strong>use entreprise. Tout croisé recevait l’assurance de l’impunité des<br />
crimes <strong>le</strong>s plus odieux. On prom<strong>et</strong>tait à ceux qui tomberaient sur <strong>le</strong> champ de batail<strong>le</strong> une bel<strong>le</strong><br />
récompense dans <strong>le</strong> ciel, <strong>et</strong> aux survivants des richesses <strong>et</strong> des honneurs. Encore une fois, une grande<br />
armée franchit la frontière <strong>et</strong> entra en Bohême. Les hussites se r<strong>et</strong>irèrent devant el<strong>le</strong>, attirant ainsi <strong>le</strong>s<br />
envahisseurs à l’intérieur du pays <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur laissant croire qu’ils avaient déjà la victoire. Mais l’armée de<br />
Procopius fit volte-face, <strong>et</strong> s’apprêta à livrer batail<strong>le</strong> aux forces ennemies. S’apercevant seu<strong>le</strong>ment alors<br />
de <strong>le</strong>ur erreur, <strong>le</strong>s croisés restèrent dans <strong>le</strong>ur camp, attendant l’attaque. Lorsqu’ils apprirent que l’armée<br />
hussite approchait, <strong>et</strong> avant même qu’el<strong>le</strong> fût en vue, <strong>le</strong>s croisés, saisis de panique, lâchèrent pied.<br />
Princes, généraux <strong>et</strong> soldats, j<strong>et</strong>ant <strong>le</strong>urs armures, s’enfuirent dans toutes <strong>le</strong>s directions. Le légat du pape,<br />
chef de l’expédition, s’efforça de rallier ses troupes terrifiées. Il fut lui-même entraîné par la vague des<br />
fugitifs. <strong>La</strong> déroute fut complète, <strong>et</strong> un immense butin resta de nouveau entre <strong>le</strong>s mains des vainqueurs.<br />
Ainsi, à deux reprises une armée brave <strong>et</strong> aguerrie, envoyée par <strong>le</strong>s plus puissantes nations d’Europe,<br />
avait fui sans tirer l’épée devant une faib<strong>le</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>ite phalange. Ces terreurs surnaturel<strong>le</strong>s des envahisseurs<br />
révélaient une manifestation de la puissance divine. Celui qui avait précipité l’armée de Pharaon dans la<br />
mer Rouge, mis en fuite <strong>le</strong>s troupes de Madian devant Gédéon <strong>et</strong> ses trois cents hommes, <strong>et</strong> détruit en<br />
une nuit <strong>le</strong>s forces de l’orgueil<strong>le</strong>ux Assyrien, avait de nouveau étendu sa main pour abattre la puissance<br />
de l’oppresseur. " Alors ils tremb<strong>le</strong>ront d’épouvante, sans qu’il y ait suj<strong>et</strong> d’épouvante ; Dieu dispersera<br />
<strong>le</strong>s os de ceux qui campent contre toi ; tu <strong>le</strong>s confondras, car Dieu <strong>le</strong>s a rej<strong>et</strong>és. " (Psaume 53 : 3.)<br />
Désespérant de vaincre par la force, <strong>le</strong>s chefs de 1’Eglise eurent recours à la diplomatie. On proposa un