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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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guerre, à la famine ou à l’oppression de <strong>le</strong>urs persécuteurs". Ainsi, <strong>le</strong>s fugitifs <strong>et</strong> <strong>le</strong>s opprimés<br />

devenaient, de par la loi, <strong>le</strong>s hôtes de la nation. » (Martyn, vol. V, p. 417.) Dans <strong>le</strong>s vingt années qui<br />

suivirent <strong>le</strong> premier débarquement à Plymouth, un nombre égal de milliers de Pè<strong>le</strong>rins s’établirent en<br />

Nouvel<strong>le</strong>-Ang<strong>le</strong>terre.<br />

En r<strong>et</strong>our de c<strong>et</strong>te liberté, <strong>le</strong>s immigrants s’estimaient heureux de gagner <strong>le</strong>ur pain quotidien par <strong>le</strong>ur<br />

travail <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur sobriété. « Ils ne demandaient au sol qu’une rémunération raisonnab<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur labeur. Sans<br />

se laisser <strong>le</strong>urrer par des visions dorées, … ils se contentaient des progrès <strong>le</strong>nts, mais constants de <strong>le</strong>ur<br />

économie socia<strong>le</strong>. Ils enduraient patiemment <strong>le</strong>s privations de la vie du désert, arrosant de <strong>le</strong>urs larmes <strong>et</strong><br />

de <strong>le</strong>urs sueurs l’arbre de la liberté, qui enfonçait dans <strong>le</strong> sol ses profondes racines. »<br />

L’Ecriture sainte était la base de <strong>le</strong>ur foi, la source de <strong>le</strong>ur sagesse, la charte de <strong>le</strong>urs libertés. Ses<br />

principes, diligemment enseignés dans la famil<strong>le</strong>, à l’éco<strong>le</strong> <strong>et</strong> à l’église, portaient comme fruits<br />

l’industrie, l’intelligence, la chast<strong>et</strong>é, la tempérance. On eût pu passer des années dans <strong>le</strong>s colonies des<br />

Puritains « sans rencontrer un ivrogne, sans entendre un blasphème, sans voir un mendiant ». (Bancroft,<br />

Ire., chap. XIX, par. 25.) Ce fait démontrait que <strong>le</strong>s principes de la Bib<strong>le</strong> offrent <strong>le</strong>s plus sûres garanties<br />

de la grandeur nationa<strong>le</strong>. Les colonies, d’abord faib<strong>le</strong>s <strong>et</strong> isolées, finirent par devenir une puissante<br />

fédération d’Etats, <strong>et</strong> <strong>le</strong> monde a vu avec étonnement se développer, dans la paix <strong>et</strong> la prospérité, une «<br />

Eglise sans pape, <strong>et</strong> un Etat sans roi » .<br />

Mais <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s sans cesse plus nombreuses, attirées vers <strong>le</strong>s rives de l’Amérique, étaient poussées par<br />

des mobi<strong>le</strong>s bien différents de ceux des premiers Pè<strong>le</strong>rins. <strong>La</strong> foi <strong>et</strong> <strong>le</strong>s vertus des premiers temps, bien<br />

que continuant à exercer sur la masse une influence bienfaisante, diminuèrent dans la mesure où<br />

augmentait <strong>le</strong> nombre des nouveaux venus, uniquement avides d’avantages matériels.<br />

Les règ<strong>le</strong>ments de la première colonie attribuaient <strong>le</strong>s charges publiques aux seuls membres de l’Eglise ;<br />

<strong>le</strong>s résultats en furent pernicieux. C<strong>et</strong>te mesure, considérée comme propre à maintenir l’intégrité de<br />

l’Etat, entraîna la corruption de l’Eglise. Une simp<strong>le</strong> profession de religion étant suffisante pour aspirer à<br />

une charge publique, un grand nombre de gens étrangers à la vie chrétienne entrèrent dans l’Eglise. Peu<br />

à peu, <strong>le</strong>s églises se remplirent d’inconvertis. Dans <strong>le</strong> corps pastoral même, des hommes, non seu<strong>le</strong>ment<br />

enseignaient l’erreur, mais ignoraient entièrement la puissance transformatrice du Saint-Esprit. Une fois<br />

de plus, l’histoire démontrait <strong>le</strong>s funestes conséquences du régime — introduit sous Constantin — de<br />

l’édification, avec l’appui du pouvoir séculier, de l’Eglise de celui qui a dit : « Mon royaume n’est pas<br />

de ce monde. » (Jean 18 : 36.) L’union de 1’Eglise <strong>et</strong> de l’Etat, à quelque degré que ce soit, si el<strong>le</strong> paraît<br />

rapprocher <strong>le</strong> monde de l’Eglise, n’a en réalité d’autre conséquence que de mondaniser 1’Eglise.<br />

Le grand principe si nob<strong>le</strong>ment soutenu par Robinson <strong>et</strong> Roger Williams, à savoir que la lumière de la<br />

vérité est progressive <strong>et</strong> que <strong>le</strong> chrétien doit se tenir prêt a recevoir tout rayon nouveau émanant de la<br />

Paro<strong>le</strong> de Dieu fut perdu de vue par <strong>le</strong>urs descendants. Les Eglises protestantes d’Amérique, comme<br />

aussi cel<strong>le</strong>s d’Europe, qui ont eu l’insigne privilège de participer aux bienfaits de la Réforme, n’ont pas<br />

continué d’avancer dans c<strong>et</strong>te voie. De loin en loin, des hommes se sont <strong>le</strong>vés pour proclamer des vérités<br />

nouvel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> dénoncer d’anciennes erreurs ; mais <strong>le</strong>s masses — suivant l’exemp<strong>le</strong> des Juifs au temps de

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