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La Grande Polémique Entre le Christ et Satan - WebRing

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à savoir que <strong>le</strong>s prêtres de 1’Eglise s’étaient pervertis <strong>et</strong> se servaient d’un pouvoir légitime en faveur de<br />

desseins illégitimes. C<strong>et</strong>te pensée l’amena à adopter <strong>et</strong> à proposer à d’autres c<strong>et</strong>te règ<strong>le</strong> de conduite : <strong>le</strong>s<br />

maximes <strong>et</strong> <strong>le</strong>s préceptes des saintes Ecritures doivent diriger notre conscience ; en d’autres termes,<br />

Dieu, parlant par sa Paro<strong>le</strong>, <strong>et</strong> non 1’Eglise parlant par <strong>le</strong>s prêtres, est <strong>le</strong> seul guide infaillib<strong>le</strong>. " (Wylie,<br />

liv. III, chap. II.)<br />

Dès que l’agitation se fut apaisée à Prague, Hus r<strong>et</strong>ourna à sa chapel<strong>le</strong> de B<strong>et</strong>hléhem, où il reprit ses<br />

prédications avec plus de zè<strong>le</strong> <strong>et</strong> de courage que jamais. Ses ennemis étaient actifs <strong>et</strong> puissants, mais la<br />

reine, plusieurs membres de la nob<strong>le</strong>sse <strong>et</strong> une bonne partie de la population lui accordaient <strong>le</strong>ur soutien<br />

<strong>et</strong> <strong>le</strong>ur amitié. En comparant ses purs enseignements <strong>et</strong> sa vie sainte avec <strong>le</strong>s dogmes dégradants que<br />

prêchaient <strong>le</strong>s discip<strong>le</strong>s de Rome, <strong>et</strong> l’avarice <strong>et</strong> <strong>le</strong> dérèg<strong>le</strong>ment de <strong>le</strong>ur vie, plusieurs s’honoraient d’être<br />

de son parti.<br />

Jusqu’alors, Hus avait été seul à la tâche ; mais à partir de ce moment, Jérôme de Prague qui, pendant un<br />

séjour en Ang<strong>le</strong>terre, avait accepté <strong>le</strong>s enseignements de Wyc<strong>le</strong>f, devint son collaborateur. Unis<br />

désormais pour la vie, ils devaient l’être aussi dans la mort. Joignant à un génie brillant une éloquence<br />

rare <strong>et</strong> une vaste érudition, Jérôme avait tout ce qu’il fallait pour gagner la faveur populaire. Mais Hus <strong>le</strong><br />

dépassait au point de vue de la force de caractère. Sa pondération était un frein salutaire pour l’impulsif<br />

Jérôme, qui acceptait avec une véritab<strong>le</strong> humilité <strong>le</strong>s conseils de son ami. Leurs travaux réunis<br />

imprimaient à la Réforme une impulsion nouvel<strong>le</strong>.<br />

Sans révé<strong>le</strong>r à ces hommes de son choix toute la lumière qui devait être donnée au monde, Dieu <strong>le</strong>ur fit<br />

voir plusieurs des erreurs de 1’Eglise. Par <strong>le</strong>ur moyen, il faisait sortir <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> des ténèbres, mais<br />

graduel<strong>le</strong>ment <strong>et</strong> pas à pas, en tenant compte des nombreux <strong>et</strong> sérieux obstac<strong>le</strong>s à surmonter. Non<br />

préparés à contemp<strong>le</strong>r la vérité dans tout son éclat, ils s’en fussent détournés, éblouis, tel<strong>le</strong> une personne<br />

qui passe de l’obscurité à la clarté du so<strong>le</strong>il de midi. Sièc<strong>le</strong> après sièc<strong>le</strong>, d’autres ouvriers fidè<strong>le</strong>s allaient<br />

être chargés de conduire <strong>le</strong>s âmes plus loin encore sur <strong>le</strong> chemin de la Réforme.<br />

Le schisme de 1’Eglise durait encore. Trois papes se disputaient maintenant la tiare, <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs luttes<br />

engendraient partout des troub<strong>le</strong>s <strong>et</strong> des crimes. Non contents de se lancer réciproquement <strong>le</strong>urs foudres<br />

spirituel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s candidats au trône pontifical eurent recours à la force. Chacun d’eux se mit en devoir de<br />

se procurer une armée, m<strong>et</strong>tant en vente, à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, <strong>le</strong>s charges, <strong>le</strong>s bénéfices <strong>et</strong> <strong>le</strong>s grâces spirituel<strong>le</strong>s de<br />

1’Eglise (voir appendice (a15)). Suivant l’exemp<strong>le</strong> de <strong>le</strong>urs supérieurs, <strong>le</strong>s prêtres se livraient à la<br />

simonie, soit pour évincer des rivaux, soit pour accroître <strong>le</strong>ur puissance. Avec une hardiesse de jour en<br />

jour grandissante, Hus tonnait contre ces abominations pratiquées sous <strong>le</strong> couvert de la religion, <strong>et</strong> <strong>le</strong><br />

peup<strong>le</strong> accusait ouvertement <strong>le</strong>s chefs de 1’Eglise d’être la cause des maux qui accablaient la chrétienté.<br />

<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Prague se vit derechef à la veil<strong>le</strong> d’un conflit sanglant. Comme autrefois <strong>le</strong> prophète Elie, <strong>le</strong><br />

serviteur de Dieu était accusé de j<strong>et</strong>er " <strong>le</strong> troub<strong>le</strong> en Israël " . (1 Rois 18 : 17.) De nouveau, la vil<strong>le</strong> fut<br />

frappée d’interdit, <strong>et</strong> Hus se r<strong>et</strong>ira dans son village natal. Il avait fini de rendre son fidè<strong>le</strong> témoignage<br />

dans sa chère chapel<strong>le</strong> de B<strong>et</strong>hléhem. Désormais, avant de livrer sa vie pour l’amour de la vérité, Hus<br />

allait étendre son action <strong>et</strong> s’adresser à toute la chrétienté.

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