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Numéro 4/2006 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

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REVUE BELGE DE SECURITE SOCIALE - 4e TRIMESTRE <strong>2006</strong>Dans les années 80 et 90, les gouvernements ont donné la priorité à des financespubliques “saines”. On peut supposer que les Pays-Bas récoltent les fruits de cettedécision prématurée d’effectuer les économies et les redressements nécessaires. Leprocessus d’adaptation et de réforme de l’Etat-providence néerlandais est considérécomme un processus fructueux d’apprentissage politique (cf. p.ex. Visser et Hemerijck,1997). Toutefois, la politique socioéconomique mise en œuvre dans les années80 et 90 a de lourdes répercussions. Le gouvernement néerlandais a fait preuve d’unexcès de zèle dans ses réformes de l’Etat-providence. Les politiciens ont systématiquementoublié ou ignoré certains effets à long terme. En résulte une inefficacitédynamique. Les investissements dans le capital physique et humain ont été sacrifiésafin de réduire le déficit budgétaire public ou la dette publique (Delsen, 2002, pp.191-193). Des calculs récents du Bureau Centrale de Plan (CPB) le confirment également(Webbink, 2004). En 1982, les formations universitaires sont passées de 5 à 4années d’étude afin de réduire les dépenses. Cette mesure a porté préjudice au systèmesocial en général, car l’épargne publique n’a pas compensé la réduction derentrées des étudiants quittant l’université. En fait, elle a non seulement fait du tort àla croissance économique mais aussi aux futures recettes publiques, avec un montantplus important que les économies initiales. Ces résultats placent l’intention politiqued’arriver à des finances publiques “saines” dans une tout autre perspective. Ilsindiquent également la complémentarité de l’Etat-providence et du marché. L’Etatprovidencenéerlandais, à l’instar de tout autre Etat-providence, joue un rôle socialmais aussi un rôle économique explicite dans les économies de marché. Un Etatprovidenceest non seulement un facteur de coût mais aussi un investissement.2. MACRODONNEES DU SYSTEME DE SECURITE SOCIALE NEERLANDAISLa baisse des dépenses publiques nettes mentionnée ci-dessus est partiellement liéeaux dépenses sociales. Dans les années 80, le taux des dépenses sociales des Pays-Bas, les soins de santé exceptés, était supérieur à la moyenne de l’OCDE. En termesde net, le taux était relativement bas comparé à celui d’autres pays de l’UE. Depuis1982, les gouvernements néerlandais ont tenté de réduire les dépenses sociales entant que pourcentage du PIB. En 1980, le taux des dépenses sociales (les soins desanté exceptés) s’élevait à près de 19% et au début des années 80, il dépassait 20%.Suite à la politique de réduction des coûts des cabinets Lubbers, la part a graduellementdiminué pour atteindre près de 19% en 1993 (cf. graphique 5). La principalebaisse de la part de la sécurité sociale au cours d’une courte période est enregistréedurant le premier mandat du gouvernement Kok, à savoir de 18% en 1994 à 12% en1998, partiellement suite à la situation économique favorable. En 2000, le taux desdépenses sociales avait chuté à 11% avant de passer à nouveau récemment au-dessusde la barre des 12%.642

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