11.07.2015 Views

Numéro 4/2006 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

Numéro 4/2006 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

Numéro 4/2006 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’ELARGISSEMENT ENTRAINE-T-IL UN DEMANTELEMENT SOCIAL ?L’afflux de travailleurs légaux des nouveaux Etats membres demeure jusqu’à présentraisonnablement limité, à l’exception du Royaume-Uni, de l’Allemagne et del’Autriche. Une étude d’Abraham et al (2005) révèle que le nombre de travailleursenregistrés issus des NEC demeure plutôt limité en Belgique et en Flandre. L’on s’attendà ce que l’augmentation qui surviendra au cours des prochaines années nedéstabilise pas le marché du travail. Les employeurs font appel à des travailleursissus des nouveaux Etats membres s’ils ne sont pas à même de combler les emploisvacants pour lesquels l’on trouve difficilement des candidats parmi les demandeursd’emploi locaux. Une préoccupation grandissante se fait toutefois sentir dans certainssecteurs spécifiques (construction, nettoyage, etc.) au sujet de la concurrenceétrangère des entreprises employant des travailleurs issus des nouveaux Etats membres.Des plaintes sont par ailleurs introduites au sujet du travail au noir.La problématique de l’immigration est largement abordée dans la presse et le débatsocial. La teneur du commentaire est généralement négative : les immigrés s’intègrentdifficilement à la société, volent nos emplois ou sont au chômage et sapent lasécurité sociale. Les mesures favorisant l’immigration, telles que l’élargissement del’UE, ne bénéficient que d’un faible soutien populaire.La vaste controverse relative à l’immigration tombe en dehors du cadre de cet article.J’approfondis ici la question de savoir si la présence de travailleurs issus desnouveaux Etats membres sur notre marché du travail constitue une cause de démantèlementsocial. Telle est notamment la préoccupation des organisations de travailleursde notre pays.La réponse à cette question est fonction de deux facteurs. Le premier facteur consisteà savoir si les travailleurs étrangers sont en concurrence directe avec les travailleursnationaux pour les mêmes emplois. Le deuxième critère est lié aux conditionsdans lesquelles les travailleurs étrangers travaillent sur notre marché.Pour un certain nombre d’emplois, les travailleurs issus des nouveaux Etats membresne sont pas en concurrence avec nos propres travailleurs. Tel est le cas pourcertains emplois situés au bas de l’échelle professionnelle que des travailleurs belgesrefusent d’exercer ou pour lesquels le nombre de candidats est insuffisant (ex. :cueillette des fruits, travail lourd en usine, femmes de ménage, travail à domicile,etc.). Tel est également le cas pour des fonctions critiques (techniciens spécialisés,recherche et développement, personnel infirmier, ingénieurs) pour lesquelles ilexiste une pénurie en Belgique. Le fait de trouver des travailleurs à même d’exercerces fonctions problématiques n’entraîne aucun démantèlement social, mais renforce,au contraire, le fonctionnement du marché du travail.Pour un certain nombre de professions, en revanche, la concurrence directe est évidenteentre les travailleurs belges et étrangers. Des exemples récurrents dans lapresse citent ainsi le port d’Anvers, le secteur de l’horeca et celui du bâtiment. Il estimpossible de chiffrer l’ampleur de ce phénomène, étant donné que le travail aunoir y est monnaie courante.555

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!