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De stem van de meester. De hertogen van - middelnederlands.be

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ésumé<br />

ent été <strong>de</strong>stinés à la cour ducale. Dans ce chapitre, on émet l’hypothèse<br />

que la Genealogia principum Brabantie (‘Généalogie <strong>de</strong>s Princes <strong>de</strong><br />

Brabant’) ait été rédigée peu après la mort du duc Go<strong>de</strong>froi I, en 1139,<br />

à Affligem, dans le but <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r le titre <strong>de</strong> duc <strong>de</strong> la dynastie<br />

brabançonne. Cette généalogie rattache les ducs <strong>de</strong> Brabant à la glorieuse<br />

lignée <strong>de</strong>s Carolingiens.<br />

Jusqu’à présent, on a toujours admis qu’on parlait essentiellement<br />

le français à la cour <strong>de</strong> Brabant du 12 e siècle alors qu’il existe <strong>de</strong>s indices<br />

démontrant que le néerlandais et l’allemand y sont pratiqués. Dans<br />

sa jeunesse, le duc Go<strong>de</strong>froi III (1142-1190) a un précepteur que <strong>de</strong>s<br />

sources latines désignent sous le nom néerlandais <strong>de</strong> magetog (‘pédagogue’<br />

ou pedagogus en latin). Dans la biographie <strong>de</strong> Saint Al<strong>be</strong>rt <strong>de</strong><br />

Louvain, <strong>de</strong>uxième fils <strong>de</strong> Go<strong>de</strong>froi III assassiné en 1192, il apparaît<br />

qu’au 12 e siècle, la lingua theutonica (le néerlandais ou l’allemand) est<br />

plus courante à la cour <strong>de</strong> Brabant que le français.<br />

La Vita Al<strong>be</strong>rti nous apprend également que la vie littéraire connaît<br />

un grand essor à la cour <strong>de</strong> Brabant sous Go<strong>de</strong>froi III. Al<strong>be</strong>rt, le fils<br />

du duc, écrit lui-même <strong>de</strong>s chansons d’amour. Au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière<br />

décennie du 12 e siècle, l’élite brabançonne participe à la riche culture<br />

littéraire <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> la Meuse et du Bas-Rhin, dont Hendrik <strong>van</strong><br />

Vel<strong>de</strong>ke est le plus illustre représentant. A<strong>van</strong>t cette époque, c’est sans<br />

doute à la cour <strong>de</strong> Brabant que l’œuvre épique Van <strong>de</strong>n <strong>be</strong>re Wisselau a<br />

vu le jour.<br />

Chapitre 2: Henri I er et Henri II (1190-1248)<br />

On dit du duc Henri I er qu’il est l’initiateur du Chevalier au Cygne et <strong>de</strong><br />

quelques autres textes épiques rédigés en français et regroupés en cycle<br />

parce que son épouse, Mathil<strong>de</strong> <strong>de</strong> Boulogne, est considérée au moyen-âge<br />

comme une <strong>de</strong>scendante directe du Chevalier au cygne. Mais les<br />

a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> cette hypothèse ont oublié que Mathil<strong>de</strong> a une sœur aînée,<br />

la comtesse Ida <strong>de</strong> Boulogne. Selon certains indices, c’est ju<strong>stem</strong>ent<br />

Ida et son mari – le célèbre Renaud <strong>de</strong> Dammartin – qui ont inspiré le<br />

cycle articulé autour du Chevalier au cygne et Go<strong>de</strong>froi <strong>de</strong> Bouillon.<br />

Et il semble dès lors plus douteux que Henri I er et son épouse Mathil<strong>de</strong><br />

aient, parallèlement, également contribué à la rédaction <strong>de</strong> ces textes.<br />

Ce qui n’empêche d’ailleurs pas que <strong>de</strong>s histoires <strong>de</strong> Chevalier au cygne<br />

circulent au Brabant, comme il ressort du Parsival <strong>de</strong> Wolfram von<br />

Eschenbach. Dans son récit du Chevalier au cygne Lohengrin, le<br />

trouvère allemand insère <strong>de</strong>s allusions à Marie, la fille aînée <strong>de</strong> Henri<br />

I er . Ses intentions ne sont cependant pas claires.<br />

La vie littéraire à la cour <strong>de</strong> Henri I er et Henri II suscite encore<br />

<strong>be</strong>aucoup <strong>de</strong> questions. La situation linguistique à la cour – l’utilisa-<br />

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