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De stem van de meester. De hertogen van - middelnederlands.be

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tion du français et/ou du néerlandais – ne peut être déterminée avec<br />

plus <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong>. L’image qu’on en a est en gran<strong>de</strong> partie conditionnée<br />

par les circonstances qui ont présidé à la création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux textes néerlandais<br />

au cours <strong>de</strong> la première moitié du 13 e siècle: la traduction en<br />

néerlandais <strong>de</strong> Partonopeu <strong>de</strong> Blois et le Trojeroman <strong>de</strong> Segher Diengotgaf,<br />

qui s’inspire partiellement du Roman <strong>de</strong> Troie <strong>de</strong> Benoît <strong>de</strong> Sainte-<br />

Maure. <strong>De</strong>puis peu, la paternité <strong>de</strong> ces textes est attribuée à <strong>de</strong>s cercles<br />

proches <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Brabant. Les arguments qui étayent cette hypothèse<br />

sont discutables mais il reste possible qu’à cette époque, la cour<br />

<strong>de</strong> Brabant ait été un important centre <strong>de</strong> littérature néerlandaise.<br />

Chapitre 3: Henri III et sa veuve (1248-1267)<br />

Le duc Henri III est un grand amateur <strong>de</strong> chansons d’amour françaises.<br />

Ce goût lui est peut-être venu suite à son mariage avec Aley<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bourgogne.<br />

Le duc taquine la muse et on a conservé <strong>de</strong> lui quatre chansons<br />

rédigées en français dont une pastourelle polissonne et un jeu-parti écrit<br />

avec le trouvère Gil<strong>be</strong>rt <strong>de</strong> Berneville d’Arras. En outre, <strong>de</strong>s chansons<br />

sont dédiées à Henri III par <strong>de</strong>s trouvères tels que Perrin d’Angicourt,<br />

Jean Erart et Carasaus. Le duc entretient <strong>de</strong>s liens étroits avec les milieux<br />

littéraires <strong>de</strong> la ville d’Arras et la cour flaman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Dampierre.<br />

Henri III meurt inopinément en 1261, et son fils Henri IV, faible<br />

d’esprit, lui succè<strong>de</strong>. La pério<strong>de</strong> florissante que la littérature <strong>de</strong> langue<br />

française a connue à la cour <strong>de</strong> Brabant prend brutalement fin. La<br />

confusion règne dans le duché et le poète A<strong>de</strong>net le Roi quitte la cour<br />

pour mettre son talent au service <strong>de</strong> Gui <strong>de</strong> Dampierre. Aley<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Bourgogne, l’intelligente veuve <strong>de</strong> Henri III reprend cependant rapi<strong>de</strong>ment<br />

les rênes du pouvoir. Probablement sur les conseils <strong>de</strong>s dominicains<br />

lou<strong>van</strong>istes – dont elle est très proche – Aley<strong>de</strong> consulte Thomas<br />

d’Aquin au sujet <strong>de</strong> quelques dispositions du testament du défunt duc.<br />

En réponse, celui-ci lui envoie la lettre <strong>De</strong> regimine judaeorum. Et c’est<br />

probablement à l’instigation d’Aley<strong>de</strong> que le roman <strong>de</strong> chevalerie<br />

français Sone <strong>de</strong> Nansay a été rédigé, un texte farci d’allusions à <strong>de</strong>s situations<br />

réelles et <strong>de</strong>s personnages qui vivent à la cour <strong>de</strong> Brabant. Ce<br />

texte s’avère d’ailleurs très utile pour l’éducation du second fils d’Aley<strong>de</strong>,<br />

qui règnera sous le nom <strong>de</strong> Jean I er . Sone <strong>de</strong> Nansay est rédigé alors<br />

qu’on ne sait pas encore si Jean I er pourra succé<strong>de</strong>r à son frère. Ce<br />

n’est qu’en 1267 qu’il arrivera au pouvoir.<br />

Chapitre 4: Jean I er (1267-1294)<br />

résumé<br />

<strong>De</strong>venu duc <strong>de</strong> Brabant, Jean I er acquiert une réputation flatteuse, notamment<br />

grâce à une généalogie qui paraît peu <strong>de</strong> temps après son ac-<br />

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