De stem van de meester. De hertogen van - middelnederlands.be
De stem van de meester. De hertogen van - middelnederlands.be
De stem van de meester. De hertogen van - middelnederlands.be
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
ésumé<br />
Meli<strong>be</strong>us et Dietsche doctrinael sont dédiés à Jean III ainsi que les Brabantsche<br />
yeesten (Geste du Brabant) – une chronique très personnelle<br />
que Boendale consacre à la maison ducale. Ces textes, ainsi que le Speculum<br />
morale du clerc lou<strong>van</strong>iste Jan Caligator, n’ont pas été initiés par<br />
le duc. Ils sont en fait autant <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> la ville d’influencer la politique<br />
et les options culturelles <strong>de</strong> son seigneur.<br />
La première moitié du 14 e siècle se caractérise par une ‘démocratisation’<br />
<strong>de</strong> la vie littéraire. La littérature s’adresse désormais également à<br />
la petite noblesse et à la bourgeoisie. Les auteurs jouissent d’une li<strong>be</strong>rté<br />
plus gran<strong>de</strong> et échappent partiellement à l’influence <strong>de</strong>s mécènes.<br />
L’essor <strong>de</strong> la littérature néerlandaise coïnci<strong>de</strong> avec le développement<br />
<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes brabançonnes. Le français perd <strong>de</strong> son importance.<br />
Chapitre 6: Jeanne et Wenceslas (1356-1406)<br />
La mort <strong>de</strong> Jean III, en 1355, entraîne <strong>de</strong> grands changements à la cour<br />
<strong>de</strong> Brabant. La succession du duc est assurée par sa fille Jeanne et son<br />
époux étranger, Wenceslas <strong>de</strong> Bohème. Même si les comptes <strong>de</strong> la cour<br />
prouvent que <strong>de</strong>s poètes néerlandais et allemands y sont sollicités,<br />
Wenceslas entretient <strong>de</strong>s relations étroites avec l’auteur français Jean<br />
Froissart. Froissart écrit <strong>de</strong>ux textes magnifiques imaginés avec Wenceslas.<br />
La Prison amoureuse est un roman épistolaire passionnant traitant<br />
<strong>de</strong> l’amour, <strong>de</strong> la littérature et du mécénat. Méliador est un roman<br />
arthurien touffu dans lequel Froissart insère toute l’œuvre lyrique <strong>de</strong><br />
son mécène: près <strong>de</strong> 80 balla<strong>de</strong>s, virelais et ron<strong>de</strong>aux.<br />
La fructueuse collaboration entre Froissart et Wenceslas – apothéose<br />
du mécénat littéraire à la cour brabançonne – prend fin avec le<br />
décès du duc en décembre 1383. Désormais, Jeanne règne seule, mais<br />
la vie littéraire perd <strong>de</strong> son éclat. Elle s’intéresse plus à <strong>de</strong>s textes dévotionnels.<br />
Chapitre 7: Antoine <strong>de</strong> Bourgogne et ses fils (1406-1430)<br />
En 1406, le petit-neveu <strong>de</strong> la duchesse Jeanne, Antoine <strong>de</strong> Bourgogne,<br />
arrive au pouvoir. Le nouveau duc est le frère ca<strong>de</strong>t du duc bourguignon<br />
Jean sans Peur. Il doit, notamment, son accession au pouvoir<br />
à sa bonne connaissance du néerlandais. Les Brabançons craignent en<br />
effet une influence française et bourguignonne par trop pesante.<br />
Sur le plan littéraire, Antoine témoigne d’un intérêt égal pour les<br />
<strong>de</strong>ux langues du duché. La Parisienne Christine <strong>de</strong> Pisan fait parvenir<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses œuvres à la cour <strong>de</strong> Brabant, probablement le Livre <strong>de</strong> la<br />
cité <strong>de</strong>s dames et le Livre <strong>de</strong>s trois vertus. La Cornicke <strong>van</strong> Brabant, une<br />
chronique du Brabant qu’un <strong>de</strong> ses clercs, Hennen <strong>van</strong> Merchtenen,<br />
237