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De stem van de meester. De hertogen van - middelnederlands.be

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ésumé<br />

cession au pouvoir et qui souligne une nouvelle fois les racines carolingiennes<br />

<strong>de</strong> la dynastie. Le mariage <strong>de</strong> sa sœur Marie avec le roi <strong>de</strong><br />

France Philippe III, en 1274, contribue aussi à sa gloire. Il lui permet<br />

d’exercer une certaine influence à la cour française, influence encore<br />

renforcée par les textes épiques qu’A<strong>de</strong>net le Roi rédige pour la reine<br />

<strong>de</strong> France et sa famille brabançonne: Enfances Ogier, Berte aus grans<br />

piés et Cleomadès.<br />

L’importance que la cour <strong>de</strong> Jean I er attache à la littérature française<br />

se traduit non seulement par les relations privilégiées que le duc entretient<br />

avec A<strong>de</strong>net le Roi mais également dans certaines œuvres littéraires<br />

comme la Puissance d’amour, une sorte <strong>de</strong> leçon pragmatique<br />

d’amour dédiée vers 1280 au duc et à la duchesse <strong>de</strong> Brabant. Ce texte<br />

– repris dans le manuscrit viennois ÖNB 2621 – n’a, jusqu’à présent, été<br />

édité que dans <strong>de</strong>ux thèses <strong>de</strong> licence à Leuven.<br />

Mais le duc Jean est également ouvert à d’autres langues que le<br />

français. Le célèbre Co<strong>de</strong>x Manesse reprend neuf chansons d’amour<br />

écrites dans un mélange <strong>de</strong> néerlandais et d’allemand. Ce lyrisme<br />

s’adresse au public <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> la Meuse et du Rhin, où le duc jouit<br />

d’une <strong>be</strong>lle notoriété après sa victoire <strong>de</strong> Woeringen en 1288. Cette victoire<br />

– qui a permis l’annexion du duché du Limbourg – est relatée en<br />

détail par Jan <strong>van</strong> Heelu dans la Slag bij Woeringen (Bataille <strong>de</strong> Woeringen).<br />

Le duc Jean lui a commandé cette chronique rimée dans le but<br />

d’encourager ses sujets brabançons – non seulement la noblesse mais<br />

également la bourgeoisie – à lui payer <strong>de</strong> nouveaux impôts. Les allusions<br />

intertextuelles <strong>de</strong> cette chronique indiquent que le public brabançon<br />

connaît la littérature chevaleresque néerlandaise ainsi que<br />

l’adaptation flaman<strong>de</strong> du Roman <strong>de</strong> Renart.<br />

Chapitre 5: Jean II et Jean III (1294-1355)<br />

Dans la première moitié du 14 e siècle, la littérature néerlandaise connaît<br />

un essor sans pareil en Brabant. Dans ce chapitre, nous vérifierons<br />

dans quelle mesure cet essor est conditionné par le mécénat <strong>de</strong>s<br />

ducs. A la cour <strong>de</strong> Jean II et Jean III, la littérature française passe à<br />

l’arrière-plan. Le néerlandais gagne continuellement du terrain, comme<br />

il apparaît dans le Vier<strong>de</strong> Martijn (1299) et Go<strong>de</strong>vaert metten baer<strong>de</strong><br />

(ca. 1313). Ce <strong>de</strong>rnier texte est dédié au jeune duc Jean III, et a vraisemblablement<br />

été écrit à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> son oncle, l’empereur germanique<br />

Henri VII <strong>de</strong> Luxembourg. D’autres textes néerlandais ont sans<br />

doute été rédigés dans son entourage.<br />

Ces années-là, une partie significative <strong>de</strong> la production littéraire<br />

néerlandaise du Brabant voit le jour à Anvers, avec Jan <strong>van</strong> Boendale<br />

comme auteur principal. <strong>De</strong>s textes moralisateurs comme Lekenspiegel,<br />

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