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(Cerdagne) : conflits de propriété et d'usage - Centre de Recherches ...

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MARIE-PIERRE RUAS, CHRISTINE RENDU & AGNÈS BERGERET<br />

res, peuvent aussi être exploitées dans les parcelles cultivées ou sur leur bordure<br />

: merisier, nois<strong>et</strong>ier, fraisier <strong>de</strong>s bois, ou constituer les broussailles anthropiques<br />

<strong>de</strong>s friches âgées ou <strong>de</strong>s haies vives : ronce <strong>et</strong> églantier (Rameau <strong>et</strong><br />

al. 1989 <strong>et</strong> 1993).<br />

3. REGARDS SUR LES LIEUX ET LES PRATIQUES<br />

L’étu<strong>de</strong> plus large sur la montagne d’Enveig perm<strong>et</strong> d’interpréter la<br />

p<strong>et</strong>ite cabane comme un habitat temporaire lié au temps <strong>de</strong> l’estive. Elle se<br />

campe au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la limite <strong>de</strong>s terroirs jugés arables <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers hameaux<br />

mais en limite inférieure <strong>de</strong>s parcours saisonniers. L’occupation <strong>de</strong> l’Orri d’En<br />

Corbill au Haut Moyen Âge peut alors s’inscrire dans le mouvement d’une<br />

reprise <strong>de</strong>s activités agro-pastorales en montagne cerdane mais aussi d’une<br />

exploitation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te zone en agriculture temporaire (Rendu 2003). Aux<br />

Angles, les bâtiments domestiques <strong>de</strong> la basse-cour du château s’insèrent dans<br />

un castrum <strong>de</strong> haute montagne, cœur probable d’un terroir domanial cultivé.<br />

Étape <strong>de</strong> bergers ou habitat permanent d’une communauté villageoise<br />

montagnar<strong>de</strong>, les témoins <strong>de</strong> leur vie matérielle perm<strong>et</strong>tent d’entrevoir ou <strong>de</strong><br />

pointer sur les lignes étagées <strong>de</strong>s versants, <strong>de</strong>s portions du territoire exploité,<br />

<strong>de</strong>puis ses zones <strong>de</strong> cueill<strong>et</strong>tes aux parcelles mises en culture, <strong>de</strong>ux temps différents<br />

<strong>de</strong>s rythmes <strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong> leur montagne.<br />

3.1. Les étagements <strong>de</strong> la végétation en montagne<br />

La végétation <strong>de</strong>s reliefs se répartit par intervalle vertical selon les gradients<br />

climatiques imposés par l’altitu<strong>de</strong> en fonction <strong>de</strong> ses caractéristiques<br />

écologiques, l’exposition <strong>de</strong>s versants, leur sol, <strong>et</strong>c. (Ozenda 1982). Toutefois,<br />

les activités humaines repérées en montagne pyrénéenne <strong>de</strong>puis le Néolithique<br />

(cultures, dépaissance, charbonnage, mines, défens, <strong>et</strong>c.) ont modifié, sur une<br />

échelle variée, la structuration (forêt, lan<strong>de</strong>, pelouse) <strong>et</strong> la composition spécifique<br />

(hêtraie-sapinière, pineraie, chênaie, junipéraie…) <strong>de</strong>s cortèges floristiques<br />

(Galop 1998 ; Davasse 2000). L’étagement <strong>de</strong> la végétation observé ou<br />

étudié à une époque donnée résulte ainsi <strong>de</strong> la combinaison complexe <strong>et</strong> dynamique<br />

<strong>de</strong>s conditions écologiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s actions anthropiques. Les limites<br />

altitudinales d’une unité <strong>de</strong> végétation fluctuent selon l’exposition nord/sud,<br />

est/ouest <strong>de</strong>s versants, la position du massif dans la chaîne montagneuse, les<br />

influences méditerranéennes vers le sud, <strong>et</strong>c. Elles sont malgré tout plus ou<br />

moins fixées pour un ensemble montagneux par homologie entre massifs régionaux<br />

<strong>et</strong> translations d’un site à l’autre en jouant sur l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’intervalle pour un même étage selon les affinités <strong>de</strong>s groupements végétaux<br />

ou <strong>de</strong>s espèces (Jougl<strong>et</strong> <strong>et</strong> al. 1992 ; Ozenda 1982). La figure 11 en résume les<br />

principaux traits pour un versant pyrénéen orienté nord/sud.<br />

L’application <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te distribution aux espèces cultivées <strong>et</strong> cueillies<br />

attestées dans les <strong>de</strong>ux sites ai<strong>de</strong> à envisager une mise en valeur <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong>s<br />

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