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2008 - Bibliothèque et Archives nationales du Québec

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Art. 123.4la loi123.4. Si aucun règlement n’intervient à la suite de la réception de la plainte par la Commissiondes normes <strong>du</strong> travail, c<strong>et</strong>te dernière défère sans délai la plainte à la Commissiondes relations <strong>du</strong> travail.Les dispositions <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail (chapitre C-27) qui sont applicables à un recoursrelatif à l’exercice par un salarié d’un droit lui résultant de ce code s’appliquent, compt<strong>et</strong>enu des adaptations nécessaires.La Commission des relations <strong>du</strong> travail ne peut toutefois ordonner la réintégrationd’un domestique ou d’une personne dont la fonction exclusive est d’assumer la garde oude prendre soin d’un enfant, d’un malade, d’une personne handicapée ou d’une personneâgée dans le logement de l’employeur.2002, c. 80, a. 67.interprétationLorsque aucun règlement n’intervient, la plainte est transmise à la Commission desrelations <strong>du</strong> travail. Les dispositions <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail s’appliquent.S’il est établi, à la satisfaction de la Commission des relations <strong>du</strong> travail, que leplaignant est un salarié au sens de la Loi sur les normes <strong>du</strong> travail, qu’un des faitsmentionnés à l’article 122 ou 122.1 LNT est survenu <strong>et</strong> qu’il y a concomitance entreces événements, il y a « présomption simple » en faveur <strong>du</strong> salarié que la mesure aété prise contre lui en raison de l’existence de ce fait.Il incombe alors à l’employeur de renverser c<strong>et</strong>te présomption en prouvant que lamesure découle d’une autre cause juste <strong>et</strong> suffisante.La « présomption simple » est celle qui concerne des faits présumés, soit la sanctionillégale. Elle peut être repoussée par une preuve contraire. Une fois les conditionsétablies, le législateur a instauré une présomption de faute ou de responsabilitéde l’employeur à l’égard de la mesure imposée. Par des faits connus, c<strong>et</strong>te mesure,de façon concomitante à l’une des situations mentionnées aux articles 122 <strong>et</strong> 122.1LNT, le législateur rend probable un fait inconnu qui est souvent difficile à établirdirectement, soit une sanction pour les inconvénients liés à l’une des situations.À titre d’exemple, une salariée enceinte est congédiée. Il y a présomption simpleque son congédiement résulte de son état de grossesse, qu’il soit connu ou non del’employeur. Il incombe alors à l’employeur de prouver qu’il a pris c<strong>et</strong>te sanction àl’égard de la salariée pour une autre cause juste <strong>et</strong> suffisante.Cela explique que, devant le décideur, l’audition se déroule en deux parties. Dansun premier temps, le plaignant doit faire la preuve des conditions établissant laprésomption dont il entend se prévaloir. Si celle-ci est établie à la satisfaction dela Commission des relations <strong>du</strong> travail, l’employeur assume alors le fardeau derenverser c<strong>et</strong>te présomption <strong>et</strong> il procédera sur la preuve de « l’autre cause juste<strong>et</strong> suffisante », qui doit être une cause sérieuse, par opposition à un prétexte, <strong>et</strong>constituer la cause véritable <strong>du</strong> congédiement.Lorsque la Commission des relations <strong>du</strong> travail conclut qu’un employeur a exercéune pratique interdite, elle peut ordonner la réintégration <strong>du</strong> salarié dans sonemploi ainsi qu’une indemnité équivalant au salaire <strong>et</strong> aux autres avantages dontil a été privé par la sanction. À défaut d’entente entre les parties, le montantde c<strong>et</strong>te indemnité est déterminé par la Commission des relations <strong>du</strong> travail, surrequête de l’employeur ou <strong>du</strong> salarié (art. 19, Code <strong>du</strong> travail).La décision de la Commission des relations <strong>du</strong> travail est sans appel. À la demanded’une partie intéressée <strong>et</strong> dans un délai de six mois de c<strong>et</strong>te décision, la Commissiondes relations <strong>du</strong> travail peut autoriser le dépôt de celle-ci au bureau <strong>du</strong>Lo i s u r les n o r m e s d u t r a v a il 201

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