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ICOM International Council of Museums - International Institute for ...

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Le chemin parcouru par le savoir, notamment grâce à l’archéologie, permet deconfirmer aujourd’hui que le bassin d’origine s’étendait de l’Inde orientale à la Chineméridionale.C’est donc là que des proto-agriculteurs – discernant dans le riz sauvage un potentielalimentaire – initièrent, il y a 10 ou 15'000 ans, le processus de domestication.Passant d’une phase de cueillette à l’exploitation des champs naturels de riz sauvagepuis à la cultivation à proprement parler.L’aptitude de la plante à coloniser les écosystèmes les plus variés permit de transférerla culture dans de nouvelles régions, affinant ainsi la domestication par unediversification éco-géographique et génétique à l’origine des principales sous-espècesencore cultivées.Les techniques de fouille et d’analyse – qui ne relèvent pas exclusivement del’archéobotanique mais concernent aussi des artefacts, tels que ceux destinés à larécolte ou à la trans<strong>for</strong>mation, dès le Néolithique - ont donc permis d’attester que, àl’origine, le riz sauvage constituait déjà un aliment important pour des populationspréhistoriques de certaines régions de la Thaïlande, du Viet Nam, de la Corée, de laChine et de quelques îles du Sud-Est asiatique.Les plus anciennes traces de riz cultivé datant de 7'000 ans et au-delà ont été trouvéesdans l’Est de la Chine et le Nord-Est de l’Inde, tandis que les premiers témoignages deculture de « riz sec » (c’est-à-dire qui croît dans des terrains ni inondés, ni irrigués, nerecevant que l’eau de pluie, fréquemment sur brûlis) remontent à quelque 5'000 ans enChine du Sud.A partir de là survint, entre le 3 e et le 4 e millénaire avant notre ère, la rapide expansionde la riziculture vers les régions sud-orientales de l’Asie continentale (gagnant ensuitel’archipel indonésien) ainsi que vers l’Ouest, à travers l’Inde et le Pakistan.Suivie, un millénaire plus tard, le long de la vallée de l’Indus, d’une migration versl’actuel Baloutchistan.Il faudra encore deux étapes multiséculaires pour que le riz apparaisse, d’abord, dansle monde classique (où il est déjà implanté avant les campagnes d’Alexandre leGrand ; Aristoboulos le signalant en Bactriane, actuel Afghanistan, ainsi que dans lecours inférieur du Tigre et de l’Euphrate), puis soit introduit dans le bassinméditerranéen par les Arabes.[14]Considéré depuis l’Antiquité comme épice à usage principalement thérapeutique (avecson corollaire de rareté et de cherté) le riz n’est pas tenu pendant longtemps, enOccident, pour une céréale destinée à l’alimentation courante.Ce qui n’a pu manquer d’en retarder la consommation, donc l’extension de sa culture.Sur les rivages méditerranéens, les rizières sont d’abord apparues en Syrie et enEgypte (dès la basse Antiquité, en fait).La progression impulsée par les Arabes a ensuite atteint la Sicile (très probablement),l’Espagne et le Portugal ; ainsi que la Grèce, Chypre et la Turquie.La riziculture française, concentrée en Camargue, a certes connu quelques tentativesdès le XVIe siècle, mais ne s’est établie que dans la seconde moitié du XIXe siècle,avec les aménagements hydrauliques du Delta du Rhône.Le cas de l’Italie, important producteur dès le XVe siècle, le premier en Europe de nosjours, reste curieusement ambigu en termes de chronologie.Sur le plan documentaire c’est la lettre de Galeazzo Maria S<strong>for</strong>za, maître de Milan, auDuc de Ferrare, lui annonçant, à l’automne 1475, l’envoi de sacs de riz, qui estconsidérée comme fondatrice de la riziculture italienne.118

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