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ICOM International Council of Museums - International Institute for ...

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Le Musée de la Camargue, près d’Arles, ouvert en 1978, a été conçu (avec descollections constituées à l’époque par une campagne d’ethnologie de sauvetage)comme un des équipements majeurs du Parc naturel régional de Camargue ; parc quiincluait dans ses objectifs celui de soutenir la riziculture.[28]Il constitue donc un témoignage, en France, de la démarche préconisée par G.-H.Rivière : un musée interdisciplinaire périodisé, intégré à une expérience concrète del’espace.Le riz n’a pris son réel essor en ces lieux, comme culture vivrière, que depuis laseconde guerre mondiale (la main d’œuvre vietnamienne réquisitionnée y ayant,semble-t-il beaucoup contribué) ; spectaculairement, après celle-ci, avec lesimportantes infrastructures hydrauliques autorisant une exploitation intensive, pilierd’une reconversion de l’économie régionale (motivée, entre autres, par la cessation del’approvisionnement colonial en riz).Phénomène historiquement récent, ayant néanmoins façonné la physionomie actuellede la Camargue, une seule vitrine lui est pour l’instant consacrée. Elle présente unoutillage qui reflète les techniques manuelles d’une exploitation désormais hautementmécanisée.Dans ce contexte, un bref rappel des mouvements saisonniers de main-d’œuvre(fréquemment d’origine espagnole) ainsi que l’évocation du rôle traditionnel de cesrizières jusque vers 1930 : dessaler les terres pour d’autres cultures telles que la vigne.Fonction que l’on retrouve, par exemple, en Egypte, dans le delta du Nil.Inchangé depuis son ouverture, le musée a développé ces dernières années un projetde reprogrammation dont on espère la proche mise en œuvre.La démarche chronologique initiale, laissant peu d’espace à l’histoire récente, cèderala place à un traitement thématique. Parmi les activités spécifiques de la région,l’exploitation du riz bénéficiera d’une scénographie nouvelle (au prorata de surfacesd’exposition restreintes).[29]Aucune in<strong>for</strong>mation ne m’est encore parvenue relative à l’Amérique centrale et du Sud.En Amérique du Nord le riz trouve son berceau dans la vaste plaine côtièrecomprenant la Caroline du Sud et la Géorgie, où sa culture prospéra. D’autres états enont également été les protagonistes, à des degrés et des périodes divers, parfois enalternance avec la canne à sucre ou le coton : Louisiane et Mississipi, Texas etArkansas, Cali<strong>for</strong>nie enfin.Malgré cette présence assez dense à travers le territoire (une bonne partie des étatsméridionaux), dans le temps (depuis le XVIIe siècle au moins), comme par le poidséconomique (au seuil de la Révolution, cette culture était devenue une des activités lesplus pr<strong>of</strong>itables d’Amérique) – sans omettre l’ombre de l’esclavage comme dimensionconstitutive- la récolte reste maigre sur le plan muséologique.[30]Au point qu’un correspondant relève que « it is un<strong>for</strong>tunate but there has been notmuch done with interpreting rice culture and its history in a comprehensive exhibition,at least as far as South Carolina goes » ; observation de portée générale, peu ou prou.Quelques jalons, néanmoins.Ainsi ce mortier et pilon en bois, utilisé dans les plantations pour décortiquer le grain,entre XVIIIe et XIXe, exposé au South Carolina State Museum à Columbia (moins pourdocumenter l’histoire de la riziculture que pour illustrer le type d’artisanat transplantéde Sénégambie).Le Charleston Museum (doyen des Etats-Unis, fondé en 1773) aurait une collectionplus fournie et consacrerait une petite section au sujet. Toutefois, faute d’in<strong>for</strong>mationdirecte et à part le fait que « highlights include(…)artifacts from eras <strong>of</strong> rice and126

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