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donc, dans, ses deux domaines de spécialités, des organes de diffusion qui lui sontnécessaires : les Galeries du Jardin des Plantes pour les sciences de la nature et leMusée de l’Homme pour les sciences de l’Homme. Organe de diffusion du Muséumdans le domaine des connaissances sur l’être humain, le Musée de l’Homme rénovédispose donc non seulement de collections, qu’il lui faudra compléter, maisvéritablement de trésors qui lui permettent d’indiquer par cette grande exposition lesthèmes qui seront développés dans ses future galeries permanentes.« Choses rares choses belles, choses… ici savamment rassemblées… » énonce PaulValéry dans un texte marqué en lettres d’or au fronton du Musée de l’Homme.L’exposition « Trésors : l ‘aventure humaine » est pensée comme une illustration decette métaphore poétique en présentant d’abord des œuvres exceptionnelles, à savoir:. des choses précieuses telles que saphir de la Couronne : le Ruspoli ( célèbre par sataille et par son histoire), un miroir convexe en obsidienne attribué à l’entourage del’empereur Aztèque, des cadeaux du Roi du Siam à Louis XIV, en quartz noir et enstéatite, les vases en serpentine et en agate du droguier du roi…. des choses rares telles le crâne de Cro Magnon, une sphère de Coronelli, desmétéorites (dont une venue de Mars), des lithophones (instruments de musiquepréhistorique), une monnaie en or du Bénin, une maison japonaise rurale entièrementremontée et un intérieur bretons datant tous deux du XIXe siècle…. des choses belles enfin, telles la Vénus de Lespugue, le lanceur aux bouquetinsaffrontés, des tableaux de Desportes, des sculptures de Cordier, une table enmarqueterie de marbre des Médicis, des reliefs moulés provenant des palais du roid’Abomey, des cires anatomiques de Pinson ( chef d’œuvres de la fin du XVIIIe siècleparmi lesquels « la femme à la larme » qui fit, en 1994, la couverture de l’exposition duGrand Palais : « L’âme au corps »), des cires de fruits, des moulages en plâtre et desherbiers ramenés de leur voyage par les naturalistes des XVII et XVIIIe siècles…Toutefois, la réalisation de « Trésor, l’aventure humaine » ne se limitera pas, à unesimple présentation de chef d’œuvre dans la mesure où le Musée de l’Homme estautant un lieu de recherche, avec ses laboratoires et ses lieux d’enseignement, qu’unensemble de galeries à caractère muséal. C’est pourquoi l’exposition se construitautour d’un « patrimoine immatériel » trop souvent oublié, celui des trésors de lapensée, des acquis de la connaissance et du renouvellement continu de notre regardsur le monde. « Trésors.. » révèle ainsi quelles sont les avancées des sciences del’Homme qui, en deux générations ont complètement changé notre perception de cequ’est un être humain, de son fonctionnement comme de son histoire. Par exemple,dans la France coloniale de 1937, date de fondation du Musée de l’Homme, onenseignait encore au enfants des écoles de France comme du Vietnam ou duSénégal : « Nos ancêtres les Gaulois …»,non seulement nous somme revenus decette vision de nos origines gauloises, mais il est désormais possible de faire connaîtreune histoire planétaire de l’humanité que tous les peuples du monde partagent encommun.En ce qui concerne les Sciences de l’Homme, elles sont passées, en à peine un demisiècle, d’une vision statique des sociétés humaines et linéaire des origines du genrehumain à une dynamique de la formation des savoirs et des cultures où les notions deraces humaines comme celles de chaînon manquant, de société primitive ou de naturevierge n’ont plus de sens du point de vue de la recherche. « Trésors, l’aventurehumaine » fonde donc le nouveau Musée de l’Homme autour de ce « Big bang » actueldes sciences de l’Homme et cela à partir des constats suivants :Les hommes se sont posés et se posent partout les mêmes questions. Leurs réponsesdifférentes fondent le patrimoine culturel se l’humanité.Il n’existe pas de races et toute l’humanité, dans ses différents types, est formée d’uneseule espèce : Homo Sapiens.268