Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres ...

i6o Lés Mille et une NùiTJj
demeura fur le fofa dans l'accablement qu'drt''
peut s'imaginer 5 & s'attendrifTant au fouvemï"
de Codadad : O mon fils , difoit-elle, me
voilà donc pour jamais privée de ta vue 1 lorf-
que je te laifTois partir de Samarie pour venii?
dans cette cour, & que je reçus tes adieux,
hélas je ne crovois pas qu'une m.ort funefte
t'attenJît loin de moi ! ô malheureux Coda-
dad , pourquoi m'as-îu quittée ! tu n'aurois
pas à la vérité acquis tant de gloire , mais tu
vivrois encore, & tu ne coûterois pas tant de
pleurs à ta mère. En difant ces paroles , elle
pîeuroit am.èrement , & (es deux confidentes
touchées de fa douleur méloient leurs larmes
avec les fiennes.
Pendant qu'elles s*affligec)ient comme à l'envî
toutes trois , le roi entra dans le cabinet ; &*
les voyant en cet état , il demanda à Pirouzé
fï elle avoit reçu de trifles nouvelles de Co-
dadad» Ah , feigneur , lui dit - elle , c'en eft
fait , mon fils a perdu la vie ! &
pour comble
d'aSli