Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres ...

5"40 Les MILLE et une Nuit?,
â' Ton oncle tous les remercîmens imaginables î
& le magicien lui promit encore de ne le
point abandonner , & de l'avoir toujours avec
lui. En elîet , il le mena dans les lieux les plus
fréquentés de la ville , particulièrement dans
teux oii étoient les boutiques des riches marchands
: & quand il fut dans la rue oii étoient
les boutiques des plus riches étoffes & des
toiles fines , il dit à Aladdin : Comme vous
ferez bientôt marchand comme ceux que vous
voyez, il eft bon que vous les fréquentiez, &
qu'ils vous connoiifent. Il lui fit voir aufli les
mofquées les plus belles & les plus grandes
le conduiiit dans les khans où logeoient les
marchands étrangers , & dans tous les endroits
du palais du fultan où il étoit libre d'entrer.
Enfin , après avoir parcouru enfemble tous les
beaux endroits de la ville, ils arrivèrent dans
le khan , où le magicien avoit pris un apparte-
ment.' Il s'y trouva quelques marchands avec
lefquels il avoit commencé de faire connoiiffance
depuis fon arrivée , & qu il avoit affemblés
exprès pour les bien régaler , & leur donner
en même-tems la connoiifance de fon prétendu
BeVeu.
Le régal ne finit que fur le foîr. Aladdin
voulut prendre congé de fon oncle pour s'en
retourner j mais le miigiciçn afriquain ne voulut
,