Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres ...

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Les mïllï et une Kuîts,
d'un jardin ; mais fur toute chofe , qu'il y ait
dans un endroit que tu me diras , un tréfor
bien rempli d'or & d'argent monnoyé. Je veux
aulîî qu'il y
ait dans ce palais des cuifines
des offices , des magafins , des garde-meubles
garnis de meubles précieux pour toutes les
faifons, & proportionnés à la magnificence du
palais ; des écuries remplies des plus beaux
chevaux, avec leurs écuy ers & leurs palfreniers,
fans oublier un équipage de chafTe. Il faut
qu'il y
ait aufli des officiers de cuifine & d'of-
fice, & des femmes efclaves , néceflaires pour
îe fervice de la princeffe; tu dois comprendre
quelle elt mon intention ; va, & reviens quand
cela fera fait.
Le foleil venoit de fe coucher quand Alad-
din acheva de charger le génie de la conftruc-
tion du palais qu'il avoir imaginé. Le lende-
main matin, à la petite pointe du jour, Aladdin,
a qui l'amour de la princeffe ne permettoit pas
de dormir tranquillement, étoit à peine levé,
que le génie fe préfenta à lui ; Seigneur, dit-
il , votre palais eft achevé , venez voir fi vous
€R êtes content. Aladdin n'eut pas plutôt
témoigné qu'il le vouloit bien, que le génie
l'y tranfporta en un inftant. Aladdin le trouva
£ fort au - delfus de fon attente , qu'il ne
pouvoit aflfez l'admirer î le génie le çonduifit.
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