Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres ...

^62 Les mille et une NirtTs,
& l'adrefle dont ils étoient capables. Il étoît
près de minuit quand, félon la coutume de la
Chine de ce tems-là , Aladdin fe leva & pré-
fenta la main à la princefle Badroulboudour
pour danfer enfemble , &c terminer ainfi les
cérémonies de leurs noces. Ils dansèrent d'un
a bon air, qu'ils firent l'admiration de toute
la compagnie. En achevant, Aladdin ne quitta
pas la main de la princeffe , & ils pafsèrent
enfemble dans l'appartement où le lit nuptial
étoit préparé. Les femmes de la princeffe fervirent
à la déshabiller , & la mirent au lit , &
les officiers d'Aladdin en firent autant , & cha-*
cun fe retira. Ainfi furent terminées les céré-
monies & les réjouilTances des noces d'Alad-
din & de la princeffe Badroulboudour.
Le lendemain , quand Aladdin fut éveillé
fes valets-de-chambre fe préfentèrent pour l'ha-
biller. Ils lui mirent un habit différent de ce-
lui du jour des noces , mais auflTi riche & aufïi
magnifique, Enfuite il fe fit amener un des che-
vaux deflinés pour fa perfonne. Il le monta,
& il fe rendit au palais du fultan, au milieu
d'une groffe troupe d'efclaves qui marchoient
devant lui, à (es côtés & à fa fuite. Le fultan
le reçut avec les mêmes honneurs que la pre-
mière fois, il l'embraffa; & après l'avoir fait
afleoir près de lui fur fon trône, il commanda
,