Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres ...

^ Les iMiLLE et ukî Nutts,
qui les portolent, avec ordre de les garder,
& de les jeter au peuple par poignées en paf-
fant par les rues, dans la marche qu*ils dé-
voient faire pour fe rendre au palais du fultan.
Il ordonna auffi qu'ils marcheroient devant lui
avec les autres , trois à droite & trois € gauche.
Il préfenta enfin à d mère les fix femmes efclaves
, en lui difant qu'elles étoient à elle , &
qu'elle pouvoit s'en fervir comme leur maî-
trefTe , & que les habits qu'elles avoient ap-
portés , étoient pour fon ufage.
Quand Aladdin eut difpofé toutes fes affai-
res , il dit au génie en le congédiant , qu'il
l'appeleroit quand il auroit befoin de fon fer-
vice, & le génie difparut auffitôt. Alors Alad-
din ne fongea plus qu'à répondre au plutôt ?m
défir que le fultan avoit témoigné de le voir.
Il dépécha au palais un àes quarante efclaves
je ne dirai pas le mieux fait, ils l'étoient tous
également , avec ordre de s'adreffer au chef
des huifliers , & de lui demander quand il pour-
roit avoir l'honneur d'aller fe jeter aux pies du
fultan. L'efclave ne fut pas long-tems à s'ac-
quitter de fon meflage; il apporta pour réponfe
que le fultan l'attendoit avec impatience.
Aladdin ne différa pas de monter à cheval ,,
& de fe mettre en marche dans l'ordre que noui
avons marqué. Quoique jamîiis il n'eut xaontjt
,