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[L'Assassin Royal 3]La nef du crépuscule

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trop bien retranchés. Navires et guerriers périrent, et Béarns<br />

annonça solennellement n’avoir plus de fonds pour financer<br />

une autre expédition. A ce moment, les émeraudes de Vérité<br />

furent ren<strong>du</strong>es à Kettricken, qui les renvoya sans une<br />

hésitation. Si elles furent utiles, nous n’en sûmes rien ; nous<br />

n’eûmes même jamais la certitude qu’elles fussent bien<br />

arrivées : la transmission des messages de Béarns devint<br />

erratique et il fut bientôt évident que certaines nouvelles ne<br />

nous parvenaient pas. Enfin les communications avec Brondy<br />

cessèrent tout à fait ; après que deux de ses messagers ne<br />

furent jamais revenus à Castelcerf, Kettricken décida de ne<br />

plus risquer de vies. Entre-temps, les Pirates <strong>du</strong> Croc et de<br />

Béchame avaient commencé à lancer des attaques plus bas le<br />

long de la côte, en évitant le voisinage de Castelcerf, mais en<br />

multipliant les faux assauts et les provocations au sud et au<br />

nord <strong>du</strong> Château. A tous ces raids, <strong>Royal</strong> demeurait<br />

imperturbablement indifférent ; il affirmait préserver les<br />

ressources <strong>du</strong> royaume pour le moment où Vérité reviendrait<br />

avec les Anciens et chasserait les Pirates une fois pour toutes.<br />

Cependant, les fêtes et les réjouissances étaient toujours plus<br />

somptueuses et fréquentes à Castelcerf, et les cadeaux faits aux<br />

<strong>du</strong>cs et aux nobles de l’Intérieur toujours plus généreux.<br />

*<br />

En milieu d’après-midi, Burrich avait regagné son<br />

logement. J’aurais préféré le garder là où je pourrais veiller sur<br />

lui mais il avait ri de mes craintes. C’est Brodette elle-même qui<br />

s’était occupée d’apprêter l’appartement, et Burrich avait assez<br />

grommelé à ce propos ; pourtant, elle s’était contentée de<br />

préparer un feu, de faire monter de l’eau fraîche, aérer et battre<br />

la literie, nettoyer les sols et répandre des roseaux fraîchement<br />

coupés ; une des bougies de Molly brûlait au centre de la table<br />

en répandant un agréable parfum de pin dans l’atmosphère<br />

confinée, mais Burrich avait grondé qu’il ne reconnaissait plus<br />

l’odeur de sa propre chambre. Je l’avais laissé assis dans son lit,<br />

une bouteille d’eau-de-vie à portée de main.<br />

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