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[L'Assassin Royal 3]La nef du crépuscule

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interrompu ; à croire qu’il lui fallait un prétexte pour me<br />

parler...<br />

ŕ Qu’a-t-elle dit ? » Je quittai mon fauteuil.<br />

« Pas grand-chose. Elle est toujours très correcte avec moi,<br />

et moi, je suis toujours direct avec elle. Je lui ai simplement<br />

rapporté qu’elle te manquait.<br />

ŕ Et qu’a-t-elle répon<strong>du</strong> ?<br />

ŕ Rien. » Un grand sourire. « Mais elle rougit très<br />

joliment. » Il soupira, soudain grave. « Et, avec ma franchise<br />

coutumière, je lui ai demandé si quelqu’un lui avait donné des<br />

motifs d’avoir peur ; elle a carré ses petites épaules et rentré le<br />

menton comme si j’essayais de lui faire avaler quelque chose de<br />

force, puis elle m’a répon<strong>du</strong> qu’elle me remerciait encore une<br />

fois <strong>du</strong> souci que j’avais d’elle, mais qu’elle était capable de se<br />

défendre seule. » Plus bas, il ajouta : « Demandera-t-elle de<br />

l’aide si elle en a besoin ?<br />

ŕ Je n’en sais rien, avouai-je. Elle ne manque pas de<br />

courage et elle se bat à sa façon, en faisant face à l’adversaire.<br />

Moi, je m’approche à la sournoise et j’essaye de lui trancher les<br />

tendons pendant qu’il regarde ailleurs. Parfois, je me fais<br />

l’impression d’être un lâche. »<br />

Burrich se leva en s’étirant à s’en faire craquer les épaules.<br />

« Tu n’es pas un lâche, Fitz, je peux m’en porter garant ; tu te<br />

rends peut-être mieux compte qu’elle de la supériorité de<br />

l’adversaire, simplement. Il faudrait que tu te tranquillises à son<br />

sujet ; je ne peux pas le faire à ta place ; je veillerai sur elle <strong>du</strong><br />

mieux que je pourrai et autant qu’elle me le permettra. » Il me<br />

lança un regard oblique. « Aujourd’hui, Pognes m’a demandé<br />

qui était la jolie dame qui me rendait si souvent visite.<br />

ŕ Et que lui as-tu répon<strong>du</strong> ?<br />

ŕ Rien ; je l’ai regardé, c’est tout. »<br />

Je connaissais ce fameux regard : Pognes ne poserait plus<br />

de questions.<br />

Burrich sortit et je m’étendis sur mon lit en m’efforçant de<br />

me reposer, mais en vain. Je me forçai à l’immobilité en son-<br />

géant que mon corps, au moins, récupérerait un peu même si<br />

mon esprit persistait à courir en tous sens. Un homme de<br />

meilleur aloi n’aurait pensé qu’à la triste situation de son roi ; je<br />

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