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[L'Assassin Royal 3]La nef du crépuscule

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ŕ Halte ! » s’exclama-t-il d’une voix fêlée.<br />

Nos chevaux se cabrèrent, inquiets ; nous tirâmes les rênes.<br />

« Qu’y a-t-il ? » demanda Burrich d’un ton agacé.<br />

L’homme ne broncha pas. « Vous pouvez passer, messire,<br />

dit-il à Burrich avec respect, mais j’ai ordre d’interdire au<br />

Bâtard de sortir de Castelcerf.<br />

ŕ Le Bâtard ? » Jamais je n’avais vu Burrich aussi outragé.<br />

« On dit « FitzChevalerie, fils <strong>du</strong> prince Chevalerie » ! »<br />

Le garde resta bouche bée.<br />

« Répète ce que je viens de dire ! » rugit Burrich en<br />

dégainant son épée. Il paraissait brusquement deux fois plus<br />

grand que nature et il irradiait la fureur.<br />

« FitzChevalerie, fils <strong>du</strong> prince Chevalerie », bafouilla<br />

l’homme. Il prit une inspiration, la gorge serrée. « Mais je peux<br />

bien l’appeler comme je veux, j’ai des ordres : il n’a pas le droit<br />

de sortir.<br />

ŕ Il y a moins d’une heure, j’ai enten<strong>du</strong> notre reine nous<br />

ordonner de l’accompagner ou de la rattraper le plus vite<br />

possible. Prétends-tu que tes ordres soient supérieurs aux<br />

siens ? »<br />

L’homme parut indécis. « Un instant, messire. » Et il<br />

rentra dans le corps de garde.<br />

Burrich eut un grognement méprisant. « Celui qui l’a formé<br />

n’a pas à s’enorgueillir : il compte sur notre sens de l’honneur<br />

pour nous empêcher de continuer notre chemin !<br />

ŕ Ou alors, il te connaît », fis-je.<br />

Burrich me lança un regard assassin. Un moment plus<br />

tard, le capitaine de la garde apparut et il nous fit un sourire<br />

complice. « Bonne route et bonne chance à Finebaie. »<br />

Burrich lui adressa un signe à mi-chemin entre le salut et<br />

l’adieu, et nous talonnâmes nos montures. Je laissai Burrich<br />

donner le rythme. Il faisait noir mais, après la descente, la route<br />

était droite et unie, et un petit clair de lune nous éclairait.<br />

Burrich devait être plus impatient que je ne l’avais jamais vu,<br />

car il lança les chevaux au petit galop et maintint l’allure jusqu’à<br />

ce que nous apercevions la garde de la reine loin devant nous. Il<br />

ralentit alors que nous rattrapions la queue de l’escorte ; je vis<br />

les gardes se retourner et l’un d’eux nous salua de la main,<br />

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