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[L'Assassin Royal 3]La nef du crépuscule

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descendre en ville rendre visite au Rurisk et à mes compagnons<br />

de bord, après quoi j’irais peut-être prendre une bière dans une<br />

taverne. Il y avait trop longtemps que je n’avais pas mis les<br />

pieds au bourg et que je n’avais pas écouté les commérages de<br />

ses habitants ; ce serait un soulagement que d’oublier quelque<br />

temps les intrigues de Castelcerf.<br />

J’allais franchir les portes de la citadelle quand un jeune<br />

garde se plaça en travers de mon chemin. « Halte ! » fit-il, puis,<br />

comme il me reconnaissait : « S’il vous plaît, messire. »<br />

J’obéis docilement. « Oui ? »<br />

Il s’éclaircit la gorge, puis rougit soudain jusqu’à la racine<br />

des cheveux. Il prit une inspiration, mais demeura muet. « Vous<br />

avez besoin de quelque chose ? demandai-je.<br />

ŕ Attendez un instant », bredouilla le jeune homme.<br />

Il disparut dans le corps de garde et, quelques secondes<br />

plus tard, un officier, une femme, se présenta devant moi. Elle<br />

me considéra d’un air grave, souffla comme si elle rassemblait<br />

son courage et me dit à mi-voix : « Vous n’avez pas le droit de<br />

quitter le Château.<br />

ŕ Pardon ? » Je n’en croyais pas mes oreilles.<br />

Elle se redressa, et, d’une voix plus ferme : « Vous n’avez<br />

pas le droit de quitter le Château. »<br />

<strong>La</strong> colère me prit soudain, mais je la réprimai. « Sur ordre<br />

de qui ? »<br />

Elle ne broncha pas. « Mes ordres viennent <strong>du</strong> capitaine de<br />

la garde, messire. C’est tout ce que je sais.<br />

ŕ Je voudrais parler à ce capitaine. » Je m’efforçais de<br />

conserver un ton courtois.<br />

« Il n’est pas dans le corps de garde... messire.<br />

ŕ Je comprends. » Ce n’était pas tout à fait vrai. Je sentais<br />

les nœuds coulants se resserrer autour de mon cou, mais<br />

pourquoi maintenant ? Naturellement, la question suivante<br />

devait être : « Pourquoi pas ? » Subtil affaibli, Vérité était<br />

devenu mon protecteur, mais il était loin ; je pouvais me tourner<br />

vers Kettricken, à condition de vouloir la placer en situation de<br />

conflit ouvert avec <strong>Royal</strong>, or je ne le souhaitais pas ; et Umbre<br />

restait comme d’habitude un pouvoir dissimulé. Toutes ces<br />

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