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IMAGES ET CONNAISSANCE DE LA LICORNE - Bruno Faidutti

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Narval 132 . S’il y affirme, avec raison, que les licornes tant recherchées ne sont que<br />

les dents d’un cétacé des mers arctiques, Ole Worm n’en soutient pas moins que<br />

ces défenses sont un contrepoison universel, arguant pour cela de son expérience<br />

de médecin et d’un «test» effectué sur deux chiens empoisonnés à l’arsenic et dont<br />

l’un, auquel on avait donné de la poudre de corne de licorne - pardon, de défense<br />

de narval - fut guéri. Il termine même sa dissertation sur le narval par quelques<br />

lignes consacrées aux licornes terrestres, dont l’existence demeurait, selon lui, très<br />

probable 133 .<br />

Le Narval, gravure du Museum Wormianum seu Historia Rariorum d’Ole Worm<br />

(1655).<br />

Le médecin de Leyde Nicolas Tulp (1593-1674), celui-là même que peignit<br />

Rembrandt dans la Leçon d’anatomie, publia en 1652 des Observationes Medicæ,<br />

dans lesquelles figure un bref chapitre consacré à l’Unicornu Marinum. Ses<br />

observations sont, semble-t-il, indépendantes de celles d’Ole Worm: «On pourra<br />

discuter longuement de l’existence de la licorne, à laquelle les textes sacrés prêtent<br />

un courage indomptable et une corne précieuse 134 , on peut dire sans risque de<br />

contradiction que presque toutes les cornes conservées par les Grands de ce<br />

monde n’appartiennent pas un animal terrestre, mais à un féroce animal marin. On<br />

trouve ça et là, sur les côtes de la Mer du Nord, en Islande, au Groenland et sur les<br />

rives de quelques îles voisines, des cornes soit séparées du corps, soit encore<br />

132 Isaac de la Peyrère, Relation de Groenland, Paris, 1647, pp.67-71.<br />

133 Ole Worm, Museum Wormianum seu Historia Rariorum, Amsterdam, 1655,<br />

pp.286-287.<br />

134 Si, dans la traduction des Septante, de nombreux passages des Écritures citent<br />

le monocéros, aucun ne donne d’information sur la valeur ou les pouvoirs de sa<br />

corne.<br />

-191-

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