Terre di mezzo: la Basilicata tra costruzione regionale e proiezioni ...

I geografi e il terreno: Bernard Kayser in Basilicata
des dynamiques et des nouveaux acteurs. Il insistait constamment sur la nécessité
de se familiariser avec le terrain, la société locale, son histoire mais aussi sur
l’importance fondamentale des enquêtes sur le terrain, préparées, certes, ce qui
ne voulait pas dire que le résultat en était connu d’avance. En effet, il mettait en
garde contre tout dogmatisme, contre les idées reçues, les a priori, il avait le souci
de pratiquer le doute scientifique, de recouper les informations, de ne pas tirer de
conclusions hâtives. En témoignent ces quelques lignes du dialogue entre Adso et
G. de Baskerville (U. Eco, Au nom de la rose) qu’il a mises en exergue de l’ouvrage
qu’il a dirigé Les sciences sociales face au monde rural, méthodes et moyens, PUM,
1989.
- Mais alors, osai-je commenter, vous ètes encore loin de la solution.
- J’en suis très près, dit Guillaume, mais je ne sais de laquelle.
- Donc vous n’avez pas une seule réponse à vos questions ?
- Adso, si tel était le cas j’enseignerai la théologie à Paris.
- A Paris, ils l’ont toujours la vraie réponse ?
- Jamais, dit Guillaume, mais ils sont très sûrs de leurs erreurs.
Mais je viens de voir que dans le remarquable Dossier préparé par l’ami P.
Coppola (auquel ma connaissance de la Basilicate doit beaucoup) vous avez le
texte en italien de la communication que B. Kayser fit en 1979 au Convegno de
Geografia Democratica 2 . Je me contenterai donc de dire que j’ai essayé
d’appliquer ses conseils, à ma manière, durant les multiples séjours que j’ai faits
dans cette région pour préparer ma thèse de 1975 à 1987, et même jusqu’en 1996
pour y faire quelques études complémentaires. En plus des rapports, des
ouvrages scientifiques de géographie, d’histoire, de sociologie, d’économie...
dont j’ai utilisé le contenu et que l’on retrouve dans ma bibliographie, j’ai profité
moi aussi largement du ‘’réseau Mazzarone’’ notamment lors de mes premiers
séjours et j’y ai ajouté d’autres ‘’personnes-ressources’’ qui m’ont fait la
gentillesse de m’informer et ont eu la patience de répondre à mes questions, de
donner leur avis sur mes interprétations de ces changements, durant toutes ces
années.
Beaucoup sont devenus des amis et ont rendu mes séjours (souvent avec
femme et enfants) plus agréables et fructueux. Qu’ils soient à Naples, Potenza,
Matera, Tricarico, Montescaglioso, Aliano ou Scanzano... je leur dis toute ma
gratitude et le plaisir que j’ai pris à connaître cette région, et que je retrouve
quand j’y reviens.
Merci encore à vous tous.
2 B. Kayser, “Potenzialità e limiti dell’inchiesta sul terreno nell’esperienza dei geografi”, in F.
Canigiani, M. Carazzi e E. Grottanelli (a c. di), L’inchiesta sul terreno in geografia, Relazioni, contributi
e interventi del Convegno di studio organizzato da «Geografia Democratica» a Firenze il 27 e 28
aprile1979, Torino, Ediz. Giappichelli.
211