Le Parfum D'Adam

adiation, etc.), ainsi qu’une biographie assez détaillée. Ce
n’était pas le moment de compulser ces documents sur le
fond. Kerry devait seulement les reproduire. Les
informations seraient dépouillées plus tard à Providence.
Elle posa le classeur à plat sur le bureau et commença à
photographier les pages. Il y en avait une trentaine en tout,
ce qui ne devait pas prendre plus de trois à quatre minutes.
Elle en était à la moitié de ce travail quand la poignée
de la porte s’abaissa.
Tout le monde savait que Ginger ne fermait jamais son
bureau à clef. Elle jugeait les précautions de sécurité
suffisantes pour n’avoir rien à craindre des gens qui
circulaient dans le bâtiment. C’était tout à fait la
philosophie des membres du board. Ils étaient favorables
aux contrôles les plus stricts à l’égard de l’extérieur. Mais
ils aimaient bien cultiver cet aspect de démocratie interne
qui consiste à permettre de déambuler librement partout,
une fois qu’on a montré patte blanche à l’entrée.
La personne qui essayait d’entrer dans le bureau de
Ginger était en train de mesurer le caractère inhabituel de
la situation. Kerry s’était figée, espérant que son silence
laisserait croire que le bureau était vide et que Ginger ellemême
l’avait fermé pour une raison inconnue. Mais l’intrus
ne se laissa pas abuser par cette explication. La poignée
s’abaissa de nouveau, de façon plus vigoureuse cette fois.
Kerry sentit que l’on essayait d’éprouver la solidité de la
fermeture en imprimant des secousses à la porte.