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Le Parfum D'Adam

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heures moins dix.<br />

— Je vais les chercher, dit-il.<br />

Il raccrocha et sauta dans un taxi.<br />

Kerry avait traversé Rio en taxi à la pire heure : ces<br />

moments encore frais du matin où tous les habitants des<br />

quartiers périphériques s’agglutinent sur les voies rapides<br />

pour rejoindre leur bureau. <strong>Le</strong> cabinet de son amie<br />

Deborah était situé de l’autre côté du pont de Niteroi, dans<br />

une zone pavillonnaire. Des arbres trop nourrisse pluie et<br />

de soleil faisaient éclater les trottoirs.<br />

Derrière des portails de fer, on distinguait des jardins<br />

plantés de manguiers et de citronniers. Après dix coups de<br />

sonnette, une employée noire vêtue d’une blouse de coutil<br />

qui évoquait vaguement un uniforme médical vint lui ouvrir,<br />

mais ne la laissa pas entrer. « <strong>Le</strong> docteur » ne consultait<br />

pas le jeudi. Il était inutile de l’attendre. Elle n’avait pas son<br />

numéro de portable. La femme donnait ces<br />

renseignements de façon laconique, en regardant Kerry<br />

avec une suspicion teintée de mépris. Elle considérait à<br />

l’évidence que la folie profonde de tous les gens qui<br />

défilaient dans ce cabinet n’était pas les troubles dont ils<br />

venaient se plaindre, mais le fait qu’ils acceptent de payer<br />

des fortunes pour que quelqu’un se contente de les<br />

écouter. À bout d’arguments, Kerry finit par trouver une<br />

idée qui parut suffisamment raisonnable à l’employée pour<br />

qu’elle daigne y répondre. Elle lui demanda si Deborah<br />

(« le docteur ») consultait toujours à l’hôpital. Ce<br />

renseignement n’était pas compromettant et paraissait de

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