Le Parfum D'Adam

moment de tendresse, dans la clairière de la maison
Ipatieff, ils avaient continué de travailler.
Ainsi, le soir même, ils avaient immédiatement traduit
leurs conclusions en objectifs opérationnels. Le premier
était de retrouver coûte que coûte la trace des souches de
choléra volées en Pologne. Pour cela, ils ne disposaient
que d’une piste : Jonathan Cluses et ses éventuels
complices. Le second était de tenter d’identifier l’origine
des soutiens financiers dont avait bénéficié Harrow. Cela
supposait de mettre Providence sur cette piste. Ils
rédigèrent un message pour demander que soit vérifiée la
location de bureaux dans le Kansas et qu’on tente
d’identifier l’origine des fonds qui en auraient permis le
règlement. D’autre part, ils demandèrent à Tycen
d’approfondir les recherches sur Rogulski. Qu’il soit
complice ou innocent, il était probable qu’il avait été de
près ou de loin en contact avec le mystérieux groupe qui
apportait son soutien à Harrow.
Il était neuf heures du soir quand ils en eurent terminé. Ils
étaient allés à pied jusqu’au bâtiment principal pour
prendre un dîner servi dans des dentelles de Crimée et des
verres en cristal apportés par le Transsibérien jusqu’au
détroit de Behring. Puis ils étaient rentrés à l’isba.
Debout au petit matin, ils avaient fait un jogging dans le
parc à peine éclairé par la lumière blanche de l’aube. Avec
le décalage horaire, ils purent communiquer avec tous les
services de Providence qui travaillaient pour eux. À dix
heures, ils firent un dernier point avant de repartir. Le