dédié au premier consul - Notes du mont Royal

492 COMMENTAIRE
iiP\n B ïiI* Ui ' ^ ans ^ es I nst ' tutes *» et dans quelques autres textes b qui
•> Loi cxx, au parlent de ce chef de la loi des douze Tables , nous avons
Yigli/f' v " bor ' peine à les rejeter. D'ailleurs, Heineccius c nous paroît ré-
'Antiqmt. Ro- soudre assez bien cette difficulté. Ce savant pense que les
man. Iib. I, Ht. . c A J . * .
11, s- * ; et lit. mots ret suce se rapportent aux entans mêmes , qui, suivant
;/, m. i, s- '7< l'ancien droit, étoient dans le domaine quiritaire du père, et
conséquemment étoient res mancipi. Heineccius observe
iiu.iib.r.ûi. dans un autre endroit 8, que les enfans, par rapport aux
9 ,s - '• autres hommes, étoient des personnes; par rapport à la république,
des citoyens ; mais que par rapport au père, ils
étoient, ainsi que les esclaves, des choses. En vertu de ce
chef, le père pouvoit donc par testament donner à ses
enfans les tuteurs qu'il jugeoit à propos de nommer. Le ju-
^Loi t, au Dig. risconsulte Caïus confirme ce droit accordé au père par la
nia. loi des douze Tables : Lege duod. Tabul., dit-il, permissum
est parentibus , liberis suis, sive feminini sive masculini sexûs,
si mode in potestate sint, tutores testamento dare. Le développement
que donne le jurisconsulte à cette seconde partie
Dthgtt. Roma- de notre chef, fait croire à Paul Merula qu'il y avoit un
pag. f 7i'c! ' S ' J ' chef particulier de la loi des douze Tables, autre que celui
dont nous nous occupons ici, qui autorisoit le père à nommer
par testament un tuteur à ses enfans; et voici dans quels
termes Paul Merula énonce ce chef: Patrei. Libereis. Sueis.
Quosq. Habet. In. Potestate. Cu/uscunq. Sexus. Tutores. Testamento.
Dandi. Jous. Estod. Mais il n'est point, à ce sujet,
d'autre chef de la loi des douze Tables que le nôtre , qui
réunisse à-la-fois le droit de disposer par testament de ses
biens, et celui de nommer des tuteurs à ses enfans. Ce der-
Lib. vu. Je for- nier droit est fondé sur le pouvoir paternel. Brisson nous a
muts, pag. i . conserve- j e s différentes formules dont on se servoit pour
ces nominations de tuteurs. Cette tutelle testamentaire est la
>lus ancienne de toutes; elle étoit en usage à Rome dès
. ,. Î e temps des rois. Nous lisons dans Tite -Live, qu'Ancus
Martius nomma dans son testament, pour tuteur a ses fils,