dédié au premier consul - Notes du mont Royal

212 DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
remplit ainsi cette lacune : Qtio nomine Valerius in explanatione
duodecim ait etiam tectum in lege duodecim Tabulis significari.
Le second passage est à la fin de la lettre P ; on y lit :
Messala in explanatione duodecim.... Et comme ensuite il y a,
Pipulum ( 1 ) dicebaturploratus, voici de quelle manière cette
lacune est remplie par Jacques Godefroi : Pipulum, ut
Messala in explanatione duodecim interpretatur, est ploratus.
Aulu-Geiie, /. Enfin au mot Sanates, qui se trouvoit dans la loi des douze
,c 10. Tables, Festus dit, Ne Valerius in duodecim explanatione,
passage que les savans remplissent ainsi, d'après Paul Diacre,
l'abréviateur de Festus : Ne Valerius quidem Messala in duodecim
explanatione id omisit. Malgré l'incertitude qui règne
sur la manière dont ces lacunes doivent être remplies, il
n'en est pas moins constant que Messala s'étoit appliqué à
expliquer des mots de la loi aes douze Tables; ce qui surfit
pour le ranger dans la classe des interprètes de cette loi.
Il ne nous reste pas un plus grand nombre de fragmens
des commentaires d'Antistius Labeon sur la loi des douze
Tables ; mais ces fragmens, qui nous ont été conservés par
Apud Griiium, Aulu-Gelle, présentent un sens clair. Labeon, dans un en-
' ' v "' c ' //# droit de ses commentaires, dit « que les anciens législateurs
» avoientporté des loistrès-rigoureusescontre le vol. Brutus,
» ajoute-t-il, avoit coutume de dire qu'il regardoit comme
» coupable de ce crime, quiconque menoit un cheval dans
» un autre endroit que celui pour lequel il étoit loué; de
» même , s'il lui faisoit faire plus de chemin qu'on n'étoit
iiid.i.i.c. il. » convenu. » Ce jurisconsulte, dans un autre endroit de ses
commentaires sur la loi des douze Tables, dit : « Une
» vestale ne peut hériter d'un citoyen qui meurt sans avoir
» fait de testament; et personne n'a droit à la dépouille
» d'une vestale qui n'a point testé ; cette dépouille retourne
(i) Pipulum ou Pipulus vient de Pipatus, qui est le pipi des oiseaux et le
gloussement des poules. Les Osques, anciens peuples de la Campanie, se servoient
du motpipare, pour dire, ejulabundi conqueri, jeter les hauts cris.