dédié au premier consul - Notes du mont Royal

628 COMMENTAIRE
que Romulus fit, en l'honneur des femmes, beaucoup de
réglemens, parmi lesquels cet écrivain cite nommément
ceux-ci : « Qu'on leur céderoit le haut du pavé dans les rues ;
» qu'on s'abstiendroit en leur présence de toute obscénité ;
» qu'on ne se montreroit point nu à leurs yeux ; qu'elles
» ne seroient point tenues de venir se défendre devant les
» juges criminels. » Les lois Romaines plus récentes maintinrent
ces égards dus au sexe. De là, les femmes ne purent
être forcées de comparoître en justice; en usant contre
elles de violence. « Pour que l'honneur du sexe, dit
m.n,cap. t. » Valère-Maxime, fut plus en sûreté, les lois ne permirent
num. » point à celui qui citoit une femme en justice, de la saisir
» au corps, afin que sa simarre ne fut point souillée par
» l'attouchement d'une main étrangère. » C'est ce que
Loii.roCod. confirme une loi du Gode, qui défend à tout juge d'ennmjUjitJm"
0 voyer au domicile d'une mère de famille, un officier, avec
ordre de l'en tirer de force. Cette loi déclare que quiconque
enfreindra cette défense, sera puni d'une peine
Vy.Ucu. Go- capitale , sans qu'il puisse espérer de rémission. Il fut égaletoi
°,'d»ns Ce son ment défendu, par les lois postérieures à celle de Romulus,
Code m ThVo U dos e ^ e P r °fërer, en présence des personnes du sexe, aucune
tom. 1,pag. J7.' parole obscène, en sorte que celui qui se servoit de pareilles
Loixv,$.11, expressions, pouvoit être assigné en réparation d'injure.
lïjuriif^irc' * Après avoir expliqué les termes de notre fragment, donnons
au sens qu'il renferme , tout le développement dont il
est susceptible. Nous disions tout-à-1'heure qu'on distinguoit
chez les Romains le simple mariage d'avec les noces, et
que dans celles-ci, l'épouse, en se mariant, tantôt se mettoit
au pouvoir de son mari, et tantôt dressoit simplement
un instrument dotal, sans se mettre sous la puissance de son
époux. Or les noces de la première espèce se contractoient
de trois manières; par la confarréation, par la coemption,
espèce d'achat, et par Y usage, c'est-à-dire, la paisible possession
d'une année, en vertu de laquelle le mari acquérpit