dédié au premier consul - Notes du mont Royal

SUR LA LOI DES DOUZE TABLES. 591
ces paroles de l'acheteur, ex jure Quiritium, c'est-à-dire,
suivant le droit propre aux citoyens Romains : elles signifient $• * /««'«/• Je
que, dans la mancipation, l'acheteur reçoit pleinement la 'Team?' g ""'
chose vendue par cette voie, et en acquiert irrévocablement
la propriété. C'est pourquoi Théophile, comme AJ tu. institut.
nous l'avons déjà dit plus haut, forge exprès un mot pour dt Ubminis '
désigner plus particulièrement cet acheteur, qu'il appelle
acheteur quiritaire.
Dans cette même formule, ces mots, hoc œre œneâque
librâ, contiennent la marque distinctive de la mancipation.
Le mot œre signifie le morceau de cuivre brut dont les
anciens se servoient avant qu'ils eussent inventé la monnoie
; mais depuis que la monnoie fut en usage, on substitua
dans la formule, au mot œre, ceux-ci, sestercio numo uno. Dans voy. la loi derl'origine,
on eut absolument besoin d'une balance, à raison ^"^nfnlbus'.
de ce cuivre en masse que le librivenspesoit; et quoique, etun . e ancienne
k Ai> / • . inscript, rappor-
x suite, on se servit d argent monnoye qui se comptoit, tée pi- Gruîer,
les jurisconsultes néanmoins voulurent que l'on retînt cette P»8 , 9J n °4balance,
afin de représenter l'ancien rit. De là, Horace, ub.u.tpist.i,
pour dire mancipare, se sert de l'expression mercari œre et v -'i 9et 'W'
librâ. On trouve de même dans Suétone, adoptare per œs, h Augusto, c.
ou, suivant la leçon de quelques commentateurs,/?