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dédié au premier consul - Notes du mont Royal

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50 DISCOURS PRÉLIMINAIRE.<br />

<strong>au</strong>torisassent les testamens, elles les prohiboient. On ne peut<br />

donc pas dire qu'à cet égard la loi des douze Tables fût<br />

conforme <strong>au</strong>x lois de Lycurgue et en dérivât. Ce droit de<br />

tester, que la loi des douze Tables accordoit, tiroit son<br />

origine des coutumes Romaines en vigueur dès le temps des<br />

rois. Nous trouvons dans Plutarque des vestiges <strong>du</strong> testament<br />

calatis commis, et de celui qui se fàisoit in procinctu :<br />

Pag. i9 « îO. cet <strong>au</strong>teur parle <strong>du</strong> <strong>premier</strong> dans la vie de Romulus et<br />

Quasr. j/, p. (jans ses questions Romaines, et <strong>du</strong> second dans la vie de<br />

•» Pag. 217. Coriolan*. Le jugement <strong>du</strong> peuple, ren<strong>du</strong> contre Coriolan,<br />

est de l'an de Rome 263 ; la publication de la loi des<br />

douze Tables, de l'an 303 : donc , avant la loi des douze<br />

Tables, et même sous les rois de Rome, les Romains<br />

furent en possession <strong>du</strong> droit de tester (1).<br />

Si l'on veut que les exemples cités par Plutarque ne soient<br />

que des cas particuliers, mais que, lorsque les décemvirs<br />

voulurent faire <strong>du</strong> droit de tester une loi générale pour<br />

tous les citoyens Romains pères de famille, ils empruntèrent<br />

des Grecs cette loi ; nous dirons, même dans cette<br />

supposition , que les décemvirs se modelèrent, non sur une<br />

loi de Lycurgue, puisqu'il n'en existoit <strong>au</strong>cune qui permît<br />

hVvSSoknis, de tester, mais sur une loi de Solon , citée par Plutarque.<br />

r a g-9°- « On loue be<strong>au</strong>coup , dit cet écrivain , la loi que Solon<br />

» fit sur les testamens. Avant lui, on ne pouvoit pas faire<br />

» de testamens, mais on étoit obligé de laisser tout son<br />

» bien à sa famille. Solon permit, dans le cas où l'on<br />

» n'<strong>au</strong>roit point d'enfans, de laisser sa succession à qui l'on<br />

» vouloit ; il préféra l'amitié à la parenté, la faveur à la<br />

» nécessité. Cependant ce droit de tester ne fut point ac-<br />

» cordé indistinctement et sans choix : il ne falloit pas_ que<br />

» la maladie, la violence ou la sé<strong>du</strong>ction eussent influé sur<br />

Pag. en. » le testament. » Démosthène, dans sa seconde harangue<br />

(1) Nous avons discuté les passages de Plutarque, dans notre Dissertation sur<br />

les testamens, imprimée dans les Mémoires de l'académie, lom. XXXVil.

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